Le parti conservateur du Premier ministre britannique, Boris Johnson, a largement remporté les élections législatives ce jeudi 12 décembre. Élu massivement sur sa promesse de réaliser le Brexit le 31 janvier 2020, il a appelé dans la foulée ses concitoyens à « panser les blessures » créées par le Brexit.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a réuni une majorité écrasante lors des élections législatives ce jeudi 12 décembre avec 365 députés élus. Dans une Chambre des communes qui compte 650 sièges, un parti doit en rassembler 326 pour disposer d’une majorité absolue. Le parti conservateur dispose ainsi de 80 sièges d’avance, ce qui devrait permettre à Boris Johnson de tenir sa promesse de réaliser le Brexit avant le 31 janvier 2020.
Lire aussi :
Brexit : les chrétiens anglicans prient pour la sortie de l’impasse
Remerciant ses électeurs, il a appelé l’ensemble de ses concitoyens à « tourner la page et panser les blessures » créées par le Brexit. Voté en 2016 par 52% des Britanniques, le Brexit, dont la date est sans cesse reculée, a profondément divisé le pays depuis. « Nombreux sont ceux à reconnaître un coup politique de maître de la part de Boris Johnson », explique à Aleteia le père Pascal Boidin, curé de la paroisse Notre Dame de France, à Londres. « Avec cette large majorité il est moins pieds et poings liés avec les plus extrêmes de son parti que Teresa May n’a d’ailleurs jamais su garder avec elle ».
Concernant le climat ambiant, le prêtre reconnaît volontiers une certaine « expectative ». « Notre paroisse est francophone, il y a donc des Français mais pas que. Les situations de chacun sont donc différentes mais les plus directement concernés sont bien entendus ceux qui vivent dans l’Union européenne ». « Jeremy Corbyn faisait plus peur aux gens que Boris Johnson. Je sens de la part de la société quelque chose de l’ordre de la résignation. C’est une nouvelle page qui s’ouvre et qui va être longue », reprend-t-il. « A priori il est là pour cinq ans. S’il a annoncé le Brexit pour le 31 janvier prochain, on risque d’avoir de nouvelles annonces dans les semaines qui viennent ».
“En Angleterre, le discours politique sur l’Europe a toujours été d’une très grande pauvreté.”
« Ce qui m’a frappé lors de la campagne du referendum en 2016, et qui est toujours vrai aujourd’hui, est que l’Europe n’est pas vécue en Angleterre comme un projet politique mais plutôt comme une interrogation : que gagne-t-elle que que perd-t-elle ? », explique encore le père pascal Boidin. « Le discours politique sur l’Europe a toujours été d’une très grande pauvreté. Je schématise mais globalement on évoque surtout deux éléments : les règles imposées par l’Europe et l’argent que la Grande-Bretagne met dedans », regrette-t-il. Et qu’en est-il du rêve européen, de la philosophie européenne ? « C’est une vision très continentale. Après peut-être que le fait que le Royaume-Uni ne fasse plus partie de l’Union européenne permettra de la relancer ? »