Ancien premier Ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2017, François Fillon organise jeudi 12 décembre un colloque au Sénat sur les chrétiens d’Orient. Outre la tenue de plusieurs tables rondes sur le sujet, il devrait également y présenter les orientations qu’il compte donner à sa future fondation dédiée au sort des chrétiens d’Orient.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
C’est une cause qu’il défend depuis de nombreuses années. Juste après défaite à la dernière élection présidentielle, en 2017, François Fillon a décidé de consacrer « toute son énergie » à la défense des chrétiens d’Orient, explique à Aleteia un de ses amis, Arnaud de Montlaur. « Il s’est d’ailleurs rendu une quinzaine de fois dans cette région du monde ». Ce jeudi 12 décembre, c’est au Sénat qu’il reviendra sur cette question avec l’organisation d’un colloque intitulé « Construire la Paix au Proche-Orient pour la promotion de la diversité culturelle et religieuse ».
“Depuis saint Louis et François Ier, la France est protectrice des chrétiens en Orient.”
« Le sens de ce colloque est simple : aujourd’hui, les chrétiens d’Orient son persécutés. En Syrie, la moitié de la population chrétienne a fui le pays tandis qu’en Irak ils représentent moins de 1% de la population », indique à Aleteia le sénateur LR Bruno Retailleau, président au Sénat du groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les chrétiens, les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes. « Cet événement traduit aussi notre volonté de poser politiquement la question du sort des chrétiens. Depuis saint Louis et François Ier, la France est protectrice des chrétiens en Orient. C’est une constante de notre politique. Dans ces pays, les chrétiens ont toujours assuré une passerelle, ils sont vecteurs de paix et de dialogue. En terme de politique étrangère, la France paye son alignement sur les États-Unis. Mais elle ne doit pas oublier qu’elle est une puissance médiatrice, une puissance de dialogue. Avec l’Europe elle constitue dans ces pays la première aide humanitaire afin d’y mener un travail de reconstruction ».
Concrètement, l’événement, qui doit se dérouler pendant la journée entière, s’articule autour de trois tables rondes : « Rebâtir un projet collectif pour les chrétiens d’Orient », « La diversité culturelle et religieuse, ferment de paix » et « Comment construire une paix durable au Proche Orient ». Parmi les intervenants on retrouve le cardinal Louis Raphaël 1er Sako et le directeur général de l’Œuvre d’Orient Mgr Gollnisch, mais aussi des personnalités moins attendues sur cette thématique comme les philosophes Pascal Bruckner et Luc Ferry, l’ancien ministre Hubert Védrine, l’ancien premier ministre d’Espagne José-Maria Aznar et Mary McAleese, ancienne présidente de la République d’Irlande.
Lire aussi :
Mgr Gollnisch : « Il y a une banalisation des discriminations envers les minorités religieuses »
C’est François Fillon lui-même qui conclura la journée. Il devrait évoquer sa future fondation dédiée aux chrétiens d’Orient, qui n’est autre que la transformation de son association Agir pour la paix avec les chrétiens d’Orient. « François Fillon en présentera les futures orientations », souligne Arnaud de Montlaur. « Il a toujours pris fait et cause pour les chrétiens d’Orient. Ce sera l’occasion de revenir sur ce combat en expliquant sa vision ».