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La conception immaculée de Marie — célébrée cette année le 9 décembre, le 8 décembre étant un dimanche — ne l’a pas empêchée de mener une existence difficile et méritante. Loin d’avoir été un titre de gloire définitif, ce privilège l’a au contraire poussée à progresser constamment dans l’amour de Dieu et des hommes.
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Par son immaculée conception, la Vierge Marie a été préservée du péché originel en prévision de sa maternité divine, et en fonction des mérites anticipés de son fils Jésus. Elle est la première et la plus parfaitement rachetée des créatures. Le salut acquis en son fils la concerne elle aussi. Nous pouvons retenir trois leçons de ce privilège marial. L’Immaculée Conception n’a pas rendu l’existence de la Vierge facile, mais lui a permis en revanche de progresser constamment dans l’amour, au point que Marie est devenue, au terme de son parcours terrestre, l’image de l’Église dans son accomplissement final.
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Sans péché, la Vierge a dû toutefois lutter durant son existence
Le rachat anticipé de la Vierge et son exemption du péché par pure grâce ne signifient pas que sa conduite n’ait pas été héroïque et exemplaire. Marie est restée libre. Autrement dit, elle n’est pas restée sans tache seulement dans son être, mais aussi dans son agir. Sa liberté a consenti à son exemption du péché. Elle a dû lutter à cette fin. Lorsque nous l’invoquons comme l’Immaculée Conception, nous ne saluons pas uniquement sa prédestination par Dieu à être toute pure et immaculée. Nous la remercions également de son action en notre faveur afin de nous préserver des embûches du diable. La conduite de Marie est méritoire en cela que sa clairvoyance est étayée par sa ferme résolution de rester sans tache en notre faveur. Aussi son culte relève-t-il de la plus stricte justice. En la vénérant, nous lui rendons ce qui est dû à son amour persévérant et souffrant.
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Car Marie n’a pas été conçue sans péché pour son propre bénéfice, mais en vue de nous enfanter, de concert avec Dieu — à un autre niveau que lui — à la vie de la grâce. N’étant pas jalouse de sa pureté, ne désirant pas se complaire en elle-même dans sa perfection (cette absence de complaisance étant le signe que le péché reste impuissance sur elle), elle a mis ses qualités au service de la mission qu’elle a reçue de la Trinité : nous aider dans notre lutte contre le mal. À cette fin, en tant que notre mère dans l’ordre de la grâce, elle s’est gardée pure de toute compromission avec le péché. C’est-à-dire qu’elle a ratifié le décret de Dieu qui l’a voulue pure et immaculée.
L’Immaculée, un modèle de croissance dans l’amour
Loin de constituer une simple rente de situation, la grâce de son immaculée conception a fait grandir la charité de la Vierge durant son existence terrestre. Cette charité a éclaté de mille feux, sous le poids de sa densité, le jour de son Assomption en causant sa mort d’amour. La vie de la Vierge a été un progrès continuel dans l’amour. Aussi est-elle un modèle qui nous aide à progresser dans la voie divine, pour aller « de hauteur en hauteur » et se présenter « devant Dieu à Sion » comme le chante le psalmiste (Ps 83, 8).
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Pourquoi les catholiques parlent de l’Immaculée Conception ?
Car le péché est un boulet qui freine notre croissance dans la foi, l’espérance et la charité. En effet, le péché nous dépeignant Dieu sous des traits peu avenants, notre élan pour le rejoindre s’en trouve considérablement ralenti. Rien de tel avec l’Immaculée. Tandis qu’elle était encore sur terre, la foi parfaite de Marie lui a représenté Dieu comme une personne adorable dont la force d’attraction augmente continuellement. La charité de la Vierge a suivi la même courbe ascendante que sa foi jusqu’au jour de son Assomption.
La victoire finale
Enfin, conçue sans le péché originel, élue depuis toute éternité, la Vierge représente l’icône eschatologique de l’Église, c’est-à-dire ce que l’Église, dans ses membres, est appelée à devenir dans l’éternité : pure de tout mal, de tout égoïsme, de tout repli sur soi et consumée dans la charité. Comme elle, nous aussi Dieu « nous a élus en Christ, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en Sa présence dans l’amour » (Ep 1, 4). En intercédant pour nous, l’Immaculée travaille à ce que la Rédemption objective du Christ nous soit appliquée. Par-là, la femme par excellence, « La créature dans son honneur premier et son épanouissement final / Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale » (Claudel, La Vierge à midi), la nouvelle Ève associée au nouvel Adam (le Christ), nous aide à intérioriser la dernière demande du Notre Père : « Et délivre-nous du mal (ou du Mauvais) ».
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Comment représenter le mystère de l’Immaculée Conception ?
La boucle est bouclée : la prédestination de la Vierge depuis le commencement, signifiée par les paroles de Dieu au serpent dans le jardin d’Eden : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi tu lui meurtriras le talon » (Gn 3,15), cette prédestination initiale trouve sa conclusion dans l’accomplissement glorieux, à la fin des temps, de l’Église éternelle dont la Femme est le modèle.