Il n’y a pas que les Français qui font grève. Le 29 février 1988, afin de protester contre le système salarial en place, les employés du Vatican s’y mettent à leur tour, provoquant un fort écho à l’international.
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La France est en proie à une grève massive sur fond de réforme des retraites ce jeudi 5 décembre. Une situation classique dans le pays qui n’est pas sans rappeler de nombreuses autres qui l’ont précédée. Mais les employés français ne sont pas les seuls à avoir le goût des grèves. En 1988, même ceux du Vatican s’y sont mis ! Depuis 1979, il existe en effet une Association des travailleurs laïcs du Vatican (ADLV), sorte de syndicat créé pour négocier les salaires et les conditions de travail des employés avec les autorités vaticanes, non reconnue alors par le Saint-Siège.
Une grève de… trois heures
En 1988, le pape polonais siège sur le trône de saint Pierre. Le 29 février, le Vatican est en effervescence. Des secrétaires aux cuisiniers en passant par les techniciens radio, les agents du service de poste ou les imprimeurs, ce sont 1.800 employés — soit 90% des salariés — qui se mettent en grève, portés par des revendications salariales. Ils refusent notamment la décision de repousser à l’avenir le paiement de leur salaire à la fin du mois. Cette grève est symbolique — les employés restent présents à leur poste — et ne dure que trois heures, mais c’est un véritable coup de tonnerre dans la cité catholique. S’il est alors considéré comme injustifié aux yeux de la Curie, ce mouvement social connait un certain retentissement médiatique et conduit l’année suivante à la création du Bureau du travail du Siège apostolique, qui s’occupe des relations entre l’État du Vatican et ses employés. Ite missa est.
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