Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali, lundi 25 novembre, dans la collision accidentelle de deux hélicoptères alors qu’ils étaient engagés dans une opération de combat contre des djihadistes.
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Treize militaires français engagés au sein de l’opération Barkhane sont morts lors d’un accident entre deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, alors qu’ils participaient à une opération de combat dans le Liptako malien. Selon toute vraisemblance, « un abordage entre ces deux aéronefs évoluant à très basses altitude serait à l’origine de l’accident », a indiqué le ministère des Armées. Détaillant par la suite les circonstances, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, a insisté sur le fait que ce n’était « pas un accident ordinaire » mais bien « une opération par nuit noire, nuit de niveau 5, dans des conditions de combat » dans une « zone où agit l’État islamique au grand Sahara (EIGS) ».
Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes qui évoluaient en pick-up et à motos. Ils ont été très rapidement renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000. Un hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol. Mais lors de la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, « l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu », précise encore le ministère des armées.
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« En tant qu’aumôniers nous sommes à l’écoute : il faut écouter la douleur, la colère qu’il peut y avoir », confie à Aleteia le père Benoist Galvan, aumônier en chef adjoint Terre et chargé de mission pour les opérations extérieures. « Nous sommes là pour les soldats, ceux qui restent, pour les famille ». Pour les soldats engagés comme pour la Nation toute entière, « cet événement tragique pousse à réaliser encore plus l’engagement de ces combattants », détaille encore le prêtre. « Le sens de ces morts, c’est le sens qu’on donne à la mission et c’est à nous de le rappeler, de donner du sens au sacrifice de la vie pour quelque chose de plus grand ».
« Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger », a affirmé Emmanuel Macron sur Twitter. « Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades ». Les treize militaires morts au combat sont les deux membres d’équipage du Tigre du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC), les cinq membres d’équipage du Cougar (5e RHC également), quatre opérateurs du Groupement commandos montagne (GCM) du 4e Régiment de chasseurs (4e RCH), un opérateur GCM du 93e Régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et un opérateur GCM du 2e Régiment étranger du génie (2e REG). Pour mémoire, conduite par les armées françaises en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014 et regroupe environ 4.500 militaires.
Treize de nos militaires sont morts hier au Mali. Ils étaient engagés dans une opération de combat contre des terroristes. Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 26, 2019
Face à ces deuils qui frappent les famille, l’institution militaire, l’État et la France toute entière, l’Église propose une belle prière pour les soldats tués au combat, que l’on peut retrouver sur le site du diocèse aux Armées :
Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde,
qui nous avez envoyé votre Fils Jésus-Christ
pour nous apporter le Salut de la vie,
ayez pitié de tous nos frères,
que vous avez appelés à vous dans les circonstances tragiques de la guerre !Nous vous prions pour ceux qui vous ont connu, aimé et servi :
donnez-leur ce que, dans toute la force de leur espérance chrétienne,
ils ont tant désiré durant leur séjour ici-bas.Nous vous prions pour ceux qui ne vous ont point connu,
mais qui vous ont cherché toute leur vie dans,
l’inquiétude et l’angoisse de leur âme,
et qui ne vous ont trouvé que dans la mort.Nous vous prions enfin pour ceux qui ne vous ont ni connu,
ni même cherché, et que, cependant, vous n’avez cessé d’aimer.
Ils vous ont quand même servi
en faisant loyalement et courageusement leur
devoir jusqu’à l’ultime sacrifice.Ayez pitié, Seigneur, des uns et des autres !
Ils sont tous vos enfants.
Donnez-leur à tous la vie éternelle dans la lumière et la paix.