Dès lors que le voile islamique est un instrument de verrouillage d’une communauté par le contrôle des femmes, les restrictions législatives ont tout leur sens, sans remise en cause de la liberté religieuse.
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La France s’oppose avec une certaine vigueur à la progression du voile islamique dans l’espace public. Nous lisons parfois que nos voisins européens seraient éberlués par une « obsession française » concernant le voile. Nous serions ainsi les seuls, ou presque, à nous en préoccuper. Ceci n’est pas exact : la France n’est pas le seul pays européen à juger qu’une difficulté se pose avec le voile.
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Ce qui est vrai, en revanche, c’est que la France possède la législation la plus restrictive et qu’elle est en pointe sur cette question, inspirant d’autres nations européennes qui, à leur tour, ont proscrit le port du voile aux agents publics et/ou le voile intégral dans la rue.
La possibilité d’un universel
D’une certaine manière, la France montre l’exemple et c’est pour cela qu’elle constitue un enjeu important de la bataille culturelle menée par l’islam d’inspiration wahhabite pour étendre en Europe la visibilité dans la vie quotidienne de ses marqueurs identitaires, notamment vestimentaires et alimentaires. Cet islam veut faire céder la France mais les Français résistent à ce qui heurte le sens commun, notre décence commune, c’est-à-dire le fait de couvrir les femmes, de dissimuler strictement leurs cheveux, de cacher leurs formes corporelles sous d’amples vêtements, voire leur visage derrière une étouffante étoffe.
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En faisant cela, la France honore ce qu’elle est : un pays qui ne veut pas renoncer à des éléments essentiels de la dignité de l’homme et de la femme. Au nom de cette dignité, elle refuse un fanatisme religieux qui tient pour impur le regard de l’homme sur la femme et pour impudiques les femmes qui valorisent leurs grâces.
“En refusant ces marqueurs identitaires, la France n’exclut pas les musulmans, elle leur offre de participer au commun.”
La France est un pays qui porte la possibilité d’un universel, un pays qui n’a pas renoncé à l’ambition de faire vivre la grande communauté civique, tandis que les marqueurs identitaires islamiques ont pour objectif de tenir la communauté musulmane à l’écart du reste de la société. En refusant ces marqueurs, la France n’exclut pas les musulmans, elle leur offre au contraire de participer au « commun ».
Liberté religieuse et fanatisme
Ainsi, défendre les fondements du civisme ne manifeste pas une « laïcité hystérique » : nul, en France, n’est empêché de vivre et pratiquer sa foi. Ce n’est pas du laïcisme que de résister à un fanatisme religieux, dont il convient de saisir toute la portée. Nous assistons en effet à un processus de contrôle de l’Oumma sous la coupe de l’islamisme et au service de ses visées politiques. Le voile islamique est un instrument majeur pour verrouiller un système socioreligieux total.
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Les femmes sont un enjeu essentiel parce qu’elles règlent le foyer, et ainsi les mœurs quotidiennes ; et ainsi la culture profonde d’un groupe social. Tenez les femmes et vous tenez tout… De nombreuses femmes musulmanes, de foi ou de culture, s’expriment pour refuser ce système total qui entend les contrôler et les soumettre. Elles manifestent leur volonté de vivre ensemble avec tous les citoyens français, dans la grande communauté civique. C’est bien à cela que nul ne doit renoncer aujourd’hui.
Chronique publiée en partenariat avec Radio Espérance, le 13 novembre 2019