Jina Achji a fondé en 2012 le centre Espace du Ciel, à Alep (Syrie), afin d’aider les jeunes à poursuivre leurs études. Cours, ateliers, espace de dialogue… « L’ensemble de nos activités ont une visée pédagogique, psychosociale ou d’ouverture à l’autre », confie Jina Achji à Aleteia.
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C’est à Alep, sa ville natale, que Jina Achji a choisi de concrétiser son rêve. Nous sommes en 2012, au cœur de la guerre civile syrienne. Alors âgée d’une trentaine d’années, Jina Achji voit de nombreux jeunes abandonner leurs études ou leur formation. Elle-même diplômée d’une licence en littérature française ainsi que d’un master en traduction, elle décide d’agir et fonde le centre Espace du Ciel (Feshet Sama, en arabe). Son but : venir en aide aux plus isolés, aux plus démunis, et les aider à retrouver le chemin de l’école. « J’ai vu à quel point certains jeunes étaient en difficulté, totalement déboussolés et sans espoir d’avenir », confie-t-elle à Aleteia. « La reprise de la scolarité a été le point de départ et avec le temps nous avons développé nos activités afin d’offrir un service psychosocial, un espace d’écoute, un programme de dialogue… ».
Depuis sa création, le centre a aidé 500 jeunes âgés de 7 à 18 ans. « Le centre est ouvert de 8h à 18h30. En fonction des profils et des disponibilités, nous organisons des cours tout au long de la journée mais pas uniquement. Toutes nos activités visent un but pédagogique, psychosocial ou d’ouverture à l’autre », explique Jina Achji. Concrètement, cela peut être des actions de sensibilisation à la pollution, des jeux pour apprendre à mieux se connaître etc ». « Nous essayons de former et d’aider les enfants à améliorer le pédagogique, à reconstruire ce que la guerre a détruit dans leur esprit », détaille-t-elle. « On travaille seul mis nous sommes en relation avec plusieurs fondations ayant une expérience dans le dialogue et la formation de personnes ayant subi la guerre ».
Placé sous le patronage des maronites, le centre est financé par l’Œuvre d’Orient. « Chrétienne, j’ai toujours été très influencée par la spiritualité ignacienne », reprend Jina Achji. « La relation à l’autre, peu importe sa religion, m’a toujours intéressé. Comment recevoir l’autre ? comment amorcer le dialogue qui permettra de dépasser les différences sociales, communautaires, politiques et religieuses ? ». À ce titre, confie la jeune femme, le discours prononcé par le pape François à Abou Dabi l’a tout particulièrement touché. « C’est aussi le sens du nom du centre Espace du Ciel : est-on capable d’ouvrir un espace où l’on peut être ensemble, chrétiens et musulmans comme le Ciel ? Je le crois profondément : nous avons vécu l’enfer, à nous désormais de rendre présent le Ciel ».
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