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Bientôt un film sur Irena Sendler, cette catholique qui sauva 2.500 enfants juifs

Actrice Gal Gadot

L'actrice Gal Gadot.

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Louise Alméras - publié le 14/11/19
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L’actrice Gal Gadot travaille depuis plusieurs années sur un script dédié à l’histoire fascinante d’Irena Sendler. Cette polonaise a tenu tête à l’infâme idéologie mortifère des nazis dès le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle a sauvé des centaines d’enfants du ghetto de Varsovie grâce à la mise en place d’un réseau. En tant que catholique, elle “appelait tous les êtres de bonne volonté à l’amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de guerre mais aussi en temps de paix.”

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C’est la seconde fois que l’action d’Irena Sendler est portée à l’écran, après un film sorti en 2009, l’année suivant le décès d’Irena. Reconnue Juste parmi les nations par le mémorial Yad Vashem assez tardivement, en 1965, et dont elle ne reçoit le prix qu’en 1983, l’actrice et productrice israélienne Gal Gadot compte bien lui rendre hommage. Car cette haute figure de la résistance n’a effectivement pas reçu la lumière méritée sur ses actions exemplaires. La Pologne s’est depuis rattrapée en lui dédiant l’année 2018. Le film sera distribué par la compagnie Warner Bros. La date de sortie du film est encore inconnue, mais l’on sait que l’actrice sera à l’affiche de Wonder Woman 1984 l’an prochain.

La résistance sans faille au cœur de Varsovie

Irena a 30 ans quand le ghetto de Varsovie est créé. C’est le plus important d’Europe et l’un des plus terribles aussi. Il ressemble à l’enfer. Très vite, elle s’engage au service d’aide sociale de la mairie puis insiste pour faire partie des personnes habilitées à pouvoir entrer et sortir du ghetto, réservé aux juifs. Elle porte même l’étoile en solidarité avec ce peuple. Comme elle s’occupe principalement des enfants, elle met en place un réseau pour les protéger à l’aide d’une majorité de femmes volontaires, dont la mère supérieure d’un ordre religieux. Une fois sortis clandestinement du ghetto, par tous les moyens possibles, les enfants sont alors cachés dans des institutions religieuses ou des familles chrétiennes. En tout, 2.500 enfants lui doivent la vie. Mais la Gestapo finit par l’arrêter en 1943 et la torture, sans qu’elle ne dénonce son réseau. Condamnée à mort, ses relations lui permettent de s’échapper. Elle gardera l’infirmité des pieds et des jambes à vie, et ne parle pas de tout ce qu’elle a fait. Plus tard, alors qu’elle a été fidèle au gouvernement polonais en exil à Londres, elle est emprisonnée entre 1948 et 1949 par la police secrète communiste du pays.


Mgr Théas © Diocèse de Montauban
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L’importance des bonnes actions

Éduquée à aider les autres, notamment grâce à un père médecin qui s’engageait à soigner les plus pauvres, sans distinction de nationalité ou d’origine, elle a gardé cette règle de vie jusqu’au bout. En 2007, le gouvernement polonais l’élève enfin au rang d’héroïne nationale. À cette occasion, une enfant sauvée par Irena lit une lettre écrite de sa main où elle déclare : “J’appelle tous les gens de bonne volonté à l’amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de guerre mais aussi en temps de paix. On ne plante pas des graines de nourriture, on plante des graines de bonnes actions. Essayez de faire des chaînes de bonnes actions, pour les entourer et les faire se multiplier.” Elle pensa malgré tout qu’elle avait fait trop peu. C’est dire la générosité de cette femme, qui n’a pas hésité à risquer sa vie pour en sauver d’autres, et qui ne s’est pas arrêté ensuite malgré ses infirmités physiques. Elle a en effet occupé le reste de sa vie à créer des orphelinats et des maisons de retraite.

Un film destiné à inspirer

Steven Spielberg avait lui aussi raconté une histoire similaire et assez incroyable. Celle de l’industriel Oskar Schindler, dans La liste de Schindler, qui a sauvé 1.000 enfants. Tout comme lui, Irena Sendler mérite d’avoir un film aussi exceptionnel que sa vie. L’actrice Gal Gadot incarnera donc la figure de cette résistante polonaise et catholique, en plus de produire le film avec sa propre société de production Pilot Wave créée avec son mari. Elle a ainsi confié au magazine Deadline lors d’une interview : “En tant que producteurs, nous voulons contribuer à apporter des histoires qui nous ont inspiré. Pilot Wave créera un contenu qui fera la promotion des perspectives ou des expériences de personnes uniques et produira des histoires percutantes visant à stimuler l’imagination.”


Sister Cecylia Maria Roszak
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