Rassemblé pour leur assemblée plénière, les évêques de France ont écouté attentivement ce mercredi 6 novembre le groupe « Promesse d’Église », composé d’une quarantaine de mouvements et associations d’horizons différents, venue présenter sa réflexion sur la crise des abus sexuels que traverse l’Église depuis plusieurs mois.
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« Vous ne vous attendiez peut-être pas à nous voir ensemble à une tribune ». C’est par ces mots que Dominique Rouyer, secrétaire nationale du CCFD-Terre solidaire, et Emmanuel Odin, responsable de la communauté de l’Emmanuel, ont débuté leur intervention, mercredi 6 novembre, devant les évêques de France rassemblés à Lourdes pour leur assemblée plénière et à laquelle ils ont été invités par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF). « Cette démarche est née du choc qu’a représenté pour nous et pour tant d’autres, la révélation de l’ampleur des abus sexuels commis dans l’Église » et de l’appel lancé par le pape François en août 2018 dans sa lettre au peuple de Dieu, ont-ils précisé.
Composé au total d’une quarantaine de mouvements d’Église d’horizons différents, les participants — entre 60 et 70 personnes — se sont pour le moment réunis trois fois. Parmi eux plusieurs mouvements de jeunes tels que la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) ou encore les Scouts unitaires de France (SUF). Mgr François Fonlupt, évêque de Rodez, et Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort Montbéliard, président du Conseil pour les mouvements et associations de fidèles (CMAF) et vice-président de la CEF, rapporte La Croix.
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Les trois défis que « Promesse d’Église » souhaite relever ? Réussir à travailler ensemble sur les sujets clefs identifiés, clercs et laïcs, avec leurs différences et la diversité de leurs sensibilités, entrer en dialogue au niveau de leurs réseaux et de leurs paroisses, dans les provinces et les diocèses et, enfin, « produire une réflexion de qualité en y associant la parole des sachants et celle des non-sachants ».
S’ouvre désormais une phrase de travail autour de différentes thématiques : « l’égale dignité des baptisés, la synodalité, le rôle des femmes, le souci des plus vulnérables et des périphéries, c’est-à-dire de tous ceux qui ont du mal à sentir chez eux dans l’Église, la formation et le mode de vie des clercs, et bien-sûr la lutte contre les abus sexuels ». Ils espèrent planifier tout au long de l’année 2020 « un cycle de soirées thématiques, avec apports, réflexions et partage des pratiques, préparées par un petit groupe qui travaillera avec des personnes ressources (théologiens, ecclésiologues, biblistes…) ».
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