Selon la recherche, et l’expérience, faire pression sur ses enfants pour qu’ils mangent ne sert à rien, et peut même se retourner contre eux.
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Les principes éducatifs évoluent au fil du temps. Il y a quatorze ans, lorsque mes aînés étaient enfants, mon mari et moi étions partisans du principe de « terminer son assiette », et du bras de fer qui s’ensuivait. Ensuite, j’ai appris que le fait de forcer ses enfants à finir leur assiette les incitait à outrepasser les signaux de satiété que le corps émet naturellement et établissait un modèle de suralimentation qui durait toute la vie. Nous avons donc tenté la règle du « légume d’abord », qui a entraîné de nombreuses batailles avec nos jolies têtes blondes. J’ai abandonné cette méthode en la remplaçant par la règle beaucoup plus raisonnable des « trois bouchées ». Ils devaient prendre trois bouchées de tout ce qui leur était offert ou ils n’avaient rien d’autre à manger. Mais parfois, ils rechignaient malgré tout et même trois bouchées devenaient une tâche herculéenne, en particulier pour mon fils de 3 ans.
“Les enfants sont libres de manger ou non”
Récemment, j’ai découvert que ce dernier mangeait à la garderie une grande variété d’aliments, sans se plaindre. Quand j’ai demandé à sa référente comment elle réussissait à le faire manger, elle a haussé les épaules et a dit : « Je ne force pas. Je pose les assiettes sur la table et les enfants sont libres de manger ou non. Quand le repas est fini, les assiettes s’en vont et rien d’autre n’est offert si elles repartent pleines. Ils mangent tous à peu près de tout et quand ils ne mangent pas, je n’en parle pas ». La simplicité et la sagesse de cette approche m’ont frappé. Pas de pression, ni de coercition, ni de chantage, ni d’alternative. Mettez simplement un repas simple sur la table à l’heure du dîner et laissez ceux qui veulent manger manger.
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J’ai abandonné toutes mes stratégies du soir et j’ai commencé à préparer le repas et à le servir sur la table. Tout le monde doit s’asseoir à l’heure du dîner. Je dîne généralement avec appétit, car à la fin de la journée, je meurs de faim. Mon ado mange généralement avec le même enthousiasme. Et après les gémissements et les négociations des premiers dîners, mes autres enfants ont fait de même. Étonnamment, la plupart des soirs, ils me disent avec surprise : “Mais en fait, c’est bon !” Et ils en demandent une deuxième fois, même lorsqu’il s’agit de légumes.
J’aurais bien aimé comprendre, il y a 14 ans, à quel point il est facile d’inciter les enfants à essayer de nouveaux aliments. Mais en tant que jeune maman, j’étais habituée à faire les choses « correctement ». J’étais inquiète pour leur sommeil et leur nutrition et persuadée que s’ils ne mangeaient pas au dîner, ils périraient sûrement de faim dans la nuit. Désormais, je sais que la bonne manière est souvent la plus simple et la plus intuitive. Une solution qui demande un certain lâcher-prise les premiers temps, mais qui chez nous, a bien fonctionné, puisqu’ils mangent désormais de tout.