La cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été attaquée à la voiture-bélier dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre. Une partie de l’orfèvrerie a été volée.Dans la nuit de dimanche à lundi, la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) a été attaquée à la voiture-bélier. D’après les premiers témoignages, au moins trois individus cagoulés ont été aperçus avec une voiture sur laquelle avait été fixé un tronc d’arbre. Ils ont réussi à faire céder les verrous d’une petite porte latérale de l’édifice située au niveau de la façade ouest. La porte ne semble heureusement pas avoir été endommagée. Les voleurs ont ensuite scié plusieurs barreaux de la grille qui séparait le trésor du reste de l’édifice, puis ont cassé des vitrines et se sont emparés de pièces d’orfèvrerie très précieuses qui servaient pour le culte, dont des calices, des ciboires et un ostensoir. Manifestement, ils n’ont pas pris les objets de grande taille mais plutôt ceux qui étaient faciles à transporter. “Ils [se sont] emparés, au moins, de la totalité de l’orfèvrerie qui était en exposition”, a déclaré Hervé Lucbéreilh, maire d’Oloron-Sainte-Marie. Les malfrats sont ensuite entrés dans une seconde pièce dans laquelle se trouvait un vieux chasublier. L’abbé Jean-Marie Barennes, curé des lieux, a en effet trouvé plusieurs vêtements liturgiques au sol mais il ne ne sait pas encore ce qui a pu être emporté.
“Il s’agit d’un vol sacrilège et d’un manque de respect total vis-à-vis d’objets de valeur. C’est davantage vénal que dirigé directement contre la foi.”
“Ces personnes ne semblent pas être rentrées pour troubler la foi des gens”, a confié à Aleteia Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, qui partage l’émoi des habitants. “À l’heure qu’il est, je ne pourrais pas dire qu’il s’agit d’une profanation, mais plutôt d’un vol sacrilège et d’un manque de respect total vis-à-vis d’objets de valeur qui appartiennent au patrimoine sacré. On n’a pas défoncé le tabernacle ou renversé des hosties. C’est davantage vénal que dirigé directement contre la foi”.
Lire aussi :
Comment mettre un terme au vol dans les églises ?
Le trésor était pourtant équipé d’une alarme. Selon l’évêque, elle a fonctionné à l’intérieur de l’édifice, mais n’était peut-être pas reliée à un système de sécurité extérieure. Réveillés par le vacarme, ce sont les habitants qui ont donné l’alerte. “Dès trois heures du matin, le maire et le sous-préfet étaient sur place et ils ont pris les choses en main. Il s’agit d’un trésor dont la commune et la paroisse prenaient grand soin, il était extrêmement précieux. La cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie est une cathédrale historique. Elle a été le siège d’un diocèse jusqu’à la Révolution”. Dans la mesure où il n’est pas question de profanation, il n’y aura pas de messe de réparation. “A priori le curé marquera le coup”, souligne néanmoins l’évêque, évoquant un possible temps de prière dans l’édifice.
À noter que les cambrioleurs n’ont, en revanche, pas emporté les reliques de saint Grat, ni la crèche ancienne. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie, édifice religieux du XIIe siècle, est située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Lire aussi :
Qu’est-ce qu’un trésor d’église ?