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Le jour de la Toussaint, l’Église chante la joie de la sainteté terrestre qui s’ouvre sur la joie du Ciel, celle des anges.
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L’introït Gaudeamus, originairement composé pour la fête de sainte Agathe (5 février), a rencontré le succès qu’il méritait, tant pour sa beauté et son caractère festif que pour sa capacité d’adaptation à diverses solennités. Ainsi figure-t-il cinq fois dans la table des matières du Graduel de 1974, notamment pour certaines fêtes de la Sainte Vierge, la fête la plus importante se le voyant attribuer étant la Toussaint. Seul changement, les deux mots Sanctórum ómnium remplacent Agathae Mártyris : Gaudeámus ómnes in Dómino, díem féstum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quórum solemnitáte gáudent Angeli et colláudant Fílium Déi — « Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu. »
Justes, exultez !
Le verset choisi, chanté par les moines de Solesmes, est le premier verset du psaume 32 : Exsultáte, iústi, in Dómino : réctos décet collaudátio — « Justes, exultez dans le Seigneur : aux cœurs droits convient sa louange. »
Cette pièce est un invitatoire à la joie. Il s’agit d’entrer dans la joie de notre Maître, tels de bons et fidèles serviteurs, de nous y plonger au-delà des épreuves que nous sommes en train de traverser, des inquiétudes qui, peut-être, nous accablent. Au-delà même des joies terrestres les plus légitimes qui ne sont qu’un pâle reflet de la Joie de Dieu.
C’est dans un ensemble très bien charpenté de deux phrases que cet introït nous emporte ainsi dans la joie de Dieu. Dans la première phrase — musicale, c’est-à-dire jusqu’à la grande barre après le mot ómnium — ce sont nous les fidèles qui chantons notre joie dans la préparation et l’anticipation du ciel. La mélodie s’élance du do grave vers la dominante la (du premier mode naturel) où elle se stabilise.
Gravité et stupeur
Puis, pour tous les saints, le la s’affirme à nouveau, cette fois comme note de cadence du premier mode bécarre, préparée par un double do et un si naturel, et formant le sommet de la pièce. C’est un sentiment de gravité qui est ici amené, avec une sorte de stupeur devant le mystère de la sainteté qui n’est jamais sans souffrance et héroïsme, à l’image du Christ.
Cette forte évocation de la joie inhérente à la sainteté terrestre ouvre sur la joie du Ciel, celle des anges, sujet de la deuxième phrase de la pièce.
Pour terminer, il faut admirer comment, de cadence en cadence, sur le la puis sur le fa, on est amené à la cadence finale ré, dans une parfaite symbiose des paroles et de la musique. Ainsi cette mélodie si généreuse, si pleine d’entrain, s’apaise très naturellement et laisse finalement une impression de grande sérénité. Ce n’est pas une musique savante, mais elle s’accorde à merveille à l’esprit de la fête, au rite d’entrée du célébrant et au goût simple mais exigeant des fidèles.