Une centaine de tombes ont été profanées dans le cimetière du Breuil, à Cognac (Charentes). Un acte d’une nature « barbare » et « scandaleuse » a dénoncé Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême, auprès d’Aleteia.
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Un spectacle attristant. À Cognac (Charentes), une centaine de tombes ont été vandalisées dans le cimetière du Breuil dans la nuit de mardi à mercredi. Les symboles chrétiens semblent particulièrement visés, avec des croix et des statues de la Vierge jetés à terre, malmenés, cassés et semés dans les allées. “Ce sont des actes que l’on a du mal à qualifier. Il y a là une sorte de saccage”, confie à Aleteia Mgr Hervé Gosselin, évêque d’Angoulême. “C’est lâche, rien n’est respecté, pas même la mort. C’est un signe d’humanisation que de prendre soin des personnes défuntes. Une société où l’on n’arrive pas à se respecter dans nos convictions religieuses, c’est grave. Après, il faut voir les circonstances, mais l’acte lui-même est de nature barbare et scandaleuse”. Une enquête a été ouverte.
“Cela atteint les familles”
Après la messe paroissiale pour les défunts, Mgr Hervé Gosselin présidera un temps de prière dans le cimetière samedi 2 novembre à 15h, au cours duquel il bénira les tombes. Cette réparation sur les lieux a une portée spirituelle. “Il s’agit de réaffirmer la foi sur un lieu qui a été profané, de prier pour cela et d’accompagner la communauté. Notre foi n’est pas atteinte. Jésus en a vécu bien d’autres. Il est mort une fois pour toutes et rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu (Rm 8, 35)”.
Pour lui, cette proximité avec le jour de la Toussaint n’est pas neutre. S’il s’agit d’une fête religieuse, c’est en effet également le jour gardé par la société pour venir vénérer les morts. “Cela atteint les familles, c’est une violence qui leur est faite. Quand un événement de ce type arrive quelque part, c’est tout le pays qui en souffre”. Aujourd’hui, il invite à fuir le repli sur soi et souhaite porter un message d’espérance, de foi et de respect mutuel. “Cela nous montre l’importance d’un authentique dialogue avec nos contemporains. L’État est laïc, mais la société est religieuse”.
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