La Conférence épiscopale d’Haïti a appelé les catholiques à se joindre aux manifestations réclamant la démission du président haïtien, Jovenel Moïse. Ce mardi 22 octobre, ils étaient plusieurs milliers dans les rues de Port-au-Prince.
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“C’est maintenant qu’ils doivent agir pour changer la vie en Haïti. Demain sera trop tard”, c’est l’appel lancé par la Conférence épiscopale d’Haïti dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants politiques du pays. Alors que l’île est de nouveau paralysée depuis fin août, les manifestants dénoncent la corruption, le manque de services publics et la hausse du coût de la vie. Ce mardi 22 octobre, une marche pacifique de prière était organisée par l’épiscopat dans les rues de Port-au-Prince afin de marquer sa solidarité avec la population. La foule de fidèles s’est ensuite rendue dans la cathédrale, pour une messe en la mémoire de saint Jean Paul II. “Quelque chose doit changer dans ce pays”, a déclaré l’archevêque Mgr Max Leroy Mésidor, lors de son homélie. Il a imploré “le chef de l’État, le parlement, la classe politique et tous ceux qui veulent aider Haïti, d’écouter la voix de la sagesse”.
Un habitant sur deux sous le seuil de pauvreté
Depuis un mois, les universités et écoles sont fermées. Les commerces n’ouvrent plus que quelques heures par semaine et la population souffre de pénuries d’eau, d’électricité et de carburant. En poste depuis 2017, le président Jovenel Moise est accusé d’avoir entretenu des liens directs avec des entreprises qui auraient détourné des sommes importantes dans le cadre d’un contrat pétrolier passé avec le Venezuela. Il ne parvient pas à augmenter le pouvoir d’achat, dans un pays ou plus d’un habitant sur deux vit sous le seul de pauvreté, selon la Banque mondiale. Dans un rapport des Nations unies daté de janvier 2019, les besoins d’assistance humanitaire en 2019 concernent, dans le pays, 2,6 millions de personnes.
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