La commission américaine chargée de la protection des victimes de persécutions religieuses a mis en ligne au début du mois une base de données qui répertorie un certain nombre de victimes.
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Hu Shigen, chrétien militant pour la démocratie chinoise détenu depuis une date indéterminée. Meron Gebreselasie, pasteur érythréen détenu depuis le 3 juin 2004. Zaman Fadaei, chrétien iranien détenu depuis le 13 mai 2016 et condamné à dix ans d’emprisonnement et à l’exil… La United States Commission on International Religious Freedom (USCIRF) a lancé le 8 octobre 2019 une base de données publique listant les noms de personnes persécutées en raison de leurs appartenances religieuses (chrétienne, sunnite, bouddhiste, témoin de Jéhovah…).
Elle apparaît comme une réponse à la loi de 2016 sur la liberté religieuse internationale (l’originale datant de 1998) approuvée par Barack Obama, qui avait pour but de renforcer la protection les minorités religieuses persécutées par Daech et de permettre aux États-Unis d’intensifier leurs actions dans ce domaine. Cette loi prévoyait entre autres de mettre à la disposition du public une liste des personnes victimes de persécution religieuse, qu’elles aient été emprisonnées, détenues, disparues, placées en résidence surveillée, torturées ou forcées de renoncer à leur foi.
Un outil de sensibilisation
“L’un de nos espoirs quant à ce projet est de travailler en collaboration afin de créer et maintenir une base de données solide sur les victimes de la liberté de religion, afin de sensibiliser davantage à leur sort dramatique”, a affirmé Tony Perkins, président de l’USCIRF, lors du lancement du projet. Cet annuaire répertorie actuellement des victimes au Vietnam, en Ouzbékistan, en Arabie saoudite, au Tadjikistan, en Russie, en Chine, en Érythrée, en Iran et au Turkménistan. Chaque victime est représentée par une icône dont la couleur indique le statut (disparu, assigné à domicile, emprisonné…). On trouve également sa biographie (dans la mesure du possible) et les détails des abus qu’elle a subis, s’ils sont connus. L’USCIRF encourage également le public à donner des informations supplémentaires sur les victimes s’ils en détiennent.
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