Une invasion de petites pieuvres venues du Danemark gagne les hôpitaux européens. En 2019, 28 hôpitaux belges et 140 hôpitaux français sont concernés. Mais que font ces tentacules au milieu des blouses blanches ?
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L’expérience a commencé en janvier 2013 lorsque, tricotée par une femme danoise, une petite pieuvre fit son entrée dans une couveuse. Bébé apaisé, blotti dans la douceur du coton, petites mains accrochées aux tentacules et non plus aux sondes, l’expérience fut plus que convaincante ! La fabrique de petites pieuvres s’organise alors. En France, Petite Pieuvre Sensation Cocon fait appel à des petites mains 100% bénévoles pour crocheter ou tricoter les pieuvres. Un réseau s’installe, des tutoriels sont mis en ligne, des normes de sécurité édictées, les petites pieuvres rigoureusement contrôlées et lavées avant d’être offertes aux familles.
Aujourd’hui, plus de 40.000 pieuvres ont trouvé leur place auprès d’un enfant fragile, prématuré ou malade. Bien plus qu’un doudou, les petites pieuvres jouent un véritable rôle thérapeutique se réjouissent les chefs de service de néonatologie. Cette initiative est bénéfique pour les bébés plumes ou malades et leurs familles qui y trouvent un réel bienfait dans des temps difficiles. Amélie, maman de deux enfants prématurés, a accueilli une petite pieuvre pour son second enfant avec un rapide soulagement. Quelques jours d’apprentissage ont suffit à Tim, né à six mois de grossesse, pour attraper seul un tentacule. « Il n’a plus du tout tiré sur ses sondes ou cathéters, la petite pieuvre a été un soutien énorme”.
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« Le défi aujourd’hui, explique Jacqueline Vandrebeck, fondatrice du projet en France et en Belgique, est de trouver toujours autant de petites mains magiques car la pérennité du projet en dépend. Sans les bénévoles pour crocheter ces petites pieuvres, le projet n’existerait pas. Certaines personnes offrent le coton et c’est leur façon de participer. Il y a des personnes ou merceries qui organisent des ateliers pieuvres gratuits ». Grâce à ce projet, des personnes isolées ou désœuvrées s’investissent dans la fabrication de petites pieuvres et se découvrent à cette occasion merveilleusement utiles. La famille d’Amélie pense souvent à celle qu’ils ont nommée « mamie pieuvre ». Nul doute, cette invasion tentaculaire a la saveur d’une douce fabrique de bonheur !