La foi doit susciter la rencontre, au service de l’Église universelle, a rappelé le pape François lors de l’audience générale sur la place Saint-Pierre le 9 octobre 2019. Fustigeant les “idéologies sélectives”, le souverain pontife a poursuivi son enseignement sur les Actes des Apôtres.
Le texte saint (Act 9-15) commenté par l’évêque de Rome présente le jeune Saül, futur saint Paul, chassant les chrétiens. Intolérant et habité par un “souffle de mort”, il absolutise son identité politique et réduit l’autre à un “ennemi à combattre”. Par son attitude, il transforme sa religion judaïque en “idéologie”, sociale, politique ou encore religieuse, a considéré le pontife.
Sur la route de Damas, le Seigneur lui fait alors prendre conscience de sa “rage fratricide” en lui présentant la vraie “bataille” à mener : ne pas combattre les personnes mais bien “le mal qui inspire leurs actions”. Ainsi, chacun est invité à interroger sa propre foi : rend-elle “hostile” aux autres ou bien au contraire me permet-elle de les rencontrer ? Le pontife argentin a ainsi fustigé ceux ralliant des “idéologies sélectives” plutôt que l’Église universelle. Car il s’agit selon lui d’adorer le Seigneur et non des “formulations dogmatiques”.
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Dans cette perspective, le baptême ouvre chacun à une “vie nouvelle”. Il doit permettre aux fidèles d’adopter “un nouveau regard” sur Dieu, soi-même et sur les autres. Ainsi, les ennemis deviendront “frères” en Christ et le zèle “persécuteur” se transformera en “zèle évangélisateur compatissant”. Seul le Christ peut transformer un cœur de pierre en cœur de chair, a conclu le Pape.