Debout depuis le XIIIe siècle, les ruines de l’abbatiale et la chapelle méritaient de nombreux travaux. Tout comme le reste des vestiges de cette abbaye nichée au cœur de l’Oise. Les moines y ont fait contribuer des personnes au parcours chaotique. Ils ont été récompensés pour cela.
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Restaurer l’homme et la pierre, voilà le credo du vaste chantier de restauration lancé à l’abbaye d’Ourscamps (Oise) en 2006. Les Serviteurs de Jésus et de Marie sont en cela fidèles au vœu du fondateur, le père Lamy, surnommé un temps « le curé des voyous » et connu pour son zèle en faveur des malheureux. Ainsi, depuis treize ans, un chantier de réinsertion permet à des personnes en difficulté, professionnelle ou personnelle, de reprendre goût au travail, à la vie en groupe et peut-être à la vie. Dans la continuité de la vocation des moines d’être présents aux plus démunis, les apprentis partagent la vie de la communauté. En tout, 319 salariés en réinsertion ont pris part au chantier du monastère cistercien pour une durée de six mois au minimum. Parmi eux, 49 ont trouvé un emploi juste après et certains ont été acceptés dans des formations qualifiantes.
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La reconnaissance d’un travail de longue haleine
Le 21 septembre dernier l’abbaye recevait pour cette initiative le prix national « Patrimoine emploi », remis par la Fondation du Patrimoine. Une récompense, assez rare, qui s’élève à 30.000 euros. Celle-ci est surtout une belle réponse à l’initiative sociale et humaine des moines, en plus d’une reconnaissance du travail accompli. Cette somme aidera à continuer le long chantier qui touche bientôt à sa fin. Il a déjà permis de restaurer les vitraux de la grande chapelle et sa toiture, ses voûtes et les fresques médiévales de ses murs, les pavés des allées, ou encore certains murs délabrés du lieu. Pour le gros des travaux manque encore le sol de la chapelle, qui s’affaisse de plus en plus depuis des années, et dont les dalles seront reproduites à l’identique des originales.