Ces dernières années, l’usage s’est développé chez les catholiques de donner un nom à son ange gardien. Or l’Église est très claire sur cette question. Dans le Directoire sur la piété populaire et la liturgie, il est écrit qu’"il faut réprouver l’usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël". (n°217)
Pourquoi l’Église réprouve-t-elle cette pratique ?
D’abord, parce que le fait de donner un nom à autrui instaure entre les deux protagonistes un rapport d’autorité. Si on connaît le nom de l’autre, on peut l’appeler quand on veut et de ce fait, avoir autorité sur lui. Or nous n’avons pas autorité sur nos anges gardiens. Seul Dieu a autorité sur les anges. Nous pouvons leur demander aide et assistance, mais ne devons pas agir comme s’ils étaient à notre service.
L’Église ne nous encourage pas non plus à donner à notre ange un nom que nous aurions reçu dans la prière. En effet, nul ne peut être certain que ce nom ait été inspiré par Dieu et non par le diable ou tout simplement par nos pensées humaines. Seuls trois noms d’anges figurent dans les Écritures ; pour tous les autres, il est difficile de savoir s’ils viennent de Dieu ou non.
Il s’agit également de protéger les fidèles de certaines dérives spirituelles pouvant émaner de la vénération des anges. Certaines personnes érigent la connaissance des anges en véritable religion. Or il faut se méfier de ces phénomènes, car derrière ces anges peuvent très bien se cacher des démons essayant d’éloigner les individus de Dieu. L’essentiel est de savoir que nous avons à nos côtés, de manière certaine, un ange assigné par Dieu pour nous protéger et veiller sur nous. Et il est tout à fait possible d’entrer dans une relation personnelle avec lui sans pour autant connaître son nom !