Avec la multiplication des applis « vertes », certains consommateurs ont pris le réflexe de scanner les étiquettes. Celles des produits alimentaires avec Yuka, des produits cosmétiques avec CleanBeauty, ou encore des produits d’entretien avec Noteo… Disponible depuis le 10 septembre, l’application Clear Fashion permet d’évaluer l’impact environnemental et sociétal d’un pantalon ou d’un T-shirt.
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Zara, H&M, Maje, Sandro, Uniqlo, Etam, Sézane, Petit bateau, Levi’s, Lacoste, Decathlon… toutes vos marques préférées (et quelque 70 autres !) ont été passées au peigne fin par les fondatrices d’une toute nouvelle appli : Clear Fashion. Vous craquez devant un petit top à dentelles Zara ? Une photo et ouf ! vous voilà rassurée : l’enseigne espagnole interdit l’utilisation des composés perfluorés (un anti-tâche accusé d’être un perturbateur endocrinien) et écope d’un point vert pour le critère « santé ». En revanche, le petit galon en soie lui vaudra un point rouge pour le critère « animaux » en raison des techniques pratiquées pour récolter le fil de soie. Restent alors deux autres critères complémentaires pour savoir si cet achat est responsable ou pas : l’aspect humain (santé des travailleurs, pratiques RH, connaissance des fournisseurs) et l’environnement (impact carbone, déchets, utilisation de l’eau et d’énergie, matières premières utilisées). À vous ensuite de décider!
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« Quand on achetait nos vêtements, on n’avait pas d’information et on ne pouvait pas privilégier des produits qui étaient plus éco-responsables que d’autres », explique Marguerite Dorangeon, une des deux fondatrices, à nos confrères de Stratégies, en évoquant la genèse du projet. Avec Rym Trabelsi, toutes deux âgées de 26 ans et diplômées de AgroParisTech, elles ont sollicité des experts comme l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), des ONG, des associations et surtout les marques elles-mêmes, afin de concevoir l’application.
Si la volonté d’apporter une information est louable, on peut cependant s’interroger sur la source et la fiabilité de l’information, notamment lorsqu’elle provient de la marque elle-même. Certes le label EU Ecolabel garantit un certain nombre de mesures protectrices de l’environnement, mais on déplore le manque d’information sur un bon nombre de critères qui biaise en réalité les résultats. Et conclure par un simple point vert, rouge ou orange quelques aspects de la responsabilité sociale d’une entreprise n’est-il pas un tout petit peu réducteur ?
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