Former des disciples missionnaires capables d’encadrer au mieux les enfants et de les conduire au Christ. C’est la mission qui incombe à l’ECAM, une école pas comme les autres présente au Bénin depuis déjà plus de 20 ans.
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On pourrait les croire tout juste sorties du four. Trois immenses galettes de pain viennent d’être installées sur des tables dressées dans le gymnase de l’école. Autour de ces tables, des centaines de convives s’apprêtent à les partager entre eux lors d’une agape. La scène se passe dans le petit village de Glô-Yêkon, à une cinquantaine de kilomètres de Cotonou, la plus grande ville du Bénin. Près de 400 prêtres, religieux et laïcs s’y sont retrouvés le temps d’un week-end. Ils viennent des diocèses de Cotonou, de Dassa, de Lokossa ou encore de Porto Novo, la capitale du pays.
Ceux qui s’apprêtent à rompre fraternellement ces grandes galettes partagent au moins un point commun. Tout au long de l’année, ils encadrent des groupes d’enfants dans leurs paroisses respectives et même dans des écoles. S’ils se retrouvent ensemble, c’est pour suivre des formations ciblées dans le but de sauvegarder les acquis de l’ECAM (l’École des animateurs missionnaires), un cycle de formation relié aux Œuvres pontificales missionnaires.
Des temps de prière “intenses”
Dans chacun des pays où se trouve cet organisme de promotion de l’esprit missionnaire, on doit normalement retrouver ces écoles peu communes. Ainsi au Bénin, depuis plus de 20 ans, des cohortes de meneurs d’âmes sont par exemple passées par ces bancs. Les tout premiers à avoir été formés le furent en 1998, au grand séminaire Saint-Gall de Ouidah, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Cotonou.
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Le père Bertrand Tometin Kossoukpe est au cœur de ce dispositif. Avec une petite équipe de religieuses et de jeunes, celui qui est aumônier de l’Enfance missionnaire travaille à l’organisation de ce rendez-vous annuel. Pendant trois jours, ses hôtes alternent des conférences et des temps de prières. Ces derniers, confie le prêtre à Aleteia, sont particulièrement “intenses” et accompagnés de moments d’adoration, de méditation du chapelet missionnaire et du rosaire vivant. Et bien entendu de la messe, “ferment d’unité des chrétiens”.
La formation, quant-à-elle, s’articule autour de domaines variés : gestion de groupe, leadership ou encore prise de parole en public. Le programme ne fait pas l’impasse sur des sujets plus sensibles tels que la psychologie de l’enfant. Sans oublier certains des cours fondamentaux comme ceux sur la Doctrine sociale de l’Église ou la missiologie.
Former des “animateurs sans frontières”
L’ambition d’un tel temps, explique encore le prêtre béninois, est de mettre tous ces encadrants “dans un même creuset missionnaire”. Leur formation s’étalera sur trois ans. À la fin de leur parcours, et après avoir passé de petits examens pour vérifier l’assimilation des savoirs, ils seront sanctionnés d’un “parchemin” que leur remettra leur évêque au cours d’une cérémonie solennelle. Plus de 10.000 enfants sont attendus à cette remise de diplômes à la fin de l’année.
Le plus important, souligne le père Tometin Kossoukpe, reste que ces “animateurs sans frontières” puissent retourner dans leur diocèse d’origine enrichis de l’expérience de l’ECAM. Et à leur tour, que ces disciples désormais mieux “outillés” puissent encadrer de manière optimale les enfants et les conduire au Christ.
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Et qui de mieux pour transmettre ces savoirs que des conférenciers qualifiés dans les domaines choisis ? C’est dans cette optique que sont mobilisés des théologiens et des philosophes, mais aussi des laïcs, des psychologues ou encore des nutritionnistes… À titre d’exemple, le directeur national des Œuvres pontificales missionnaires est venu donner une formation sur le Mois missionnaire extraordinaire voulu par le pape François au mois d’octobre à venir.
On peut déjà le dire sans risque de se tromper : ces animateurs missionnaires, baptisés dans le Christ, sont tous déjà prêts à répondre à l’appel de l’Église du Christ en mission dans le monde.
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