Romain Guérineau est devenu tétraplégique à l’âge de 26 ans à la suite d’un accident. Aujourd’hui, il ose dire que son handicap est sa force et qu’il lui a permis de se dépasser.
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À voir son large sourire, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Âgé de 33 ans, Romain Guérineau est un athlète accompli. Cette année, il a participé aux championnats de France Open Handisport organisés du 28 au 30 août au stade Charléty (Paris). En effet, Romain est tétraplégique depuis un accident survenu en 2012 qui lui a fait perdre l’usage de ses jambes et de ses mains. Auparavant sapeur-pompier professionnel, il a pu continuer à travailler chez les pompiers, mais dans les bureaux.
“Dédramatiser le fauteuil”
Romain est un costaud : plutôt que de se laisser briser par son handicap, il a choisi d’en faire une force, notamment via les réseaux sociaux. Son compte Instagram “Roro_le_costaud” compte pas moins de 37.000 abonnés. “Je ne cherche pas du tout le côté voyeurisme mais j’essaie de faire changer le regard des gens sur le handicap, qui demandent de plus en plus à le comprendre”, explique-t-il à Aleteia. Pour le trentenaire père d’une petite fille âgée de 7 ans, “on peut s’en sortir”. Passionné de sport, il a continué à le pratiquer aussitôt après son accident, guidé par un instinct de survie. “J’avais besoin de me dépasser”, poursuit-il. Aujourd’hui, il s’adonne au saut en parachute, à la plongée, au parapente, à l’athlétisme ou encore au handbike. “Au début, j’avais l’impression que le handicap me freinait. J’en fais dorénavant une force. J’ai accompli plus de choses variées depuis que je suis dans mon fauteuil que quand j’étais valide”, s’exclame ce passionné. “J’ai décidé de ne dire non à rien tant que cela me plaisait et que ce n’était pas contre mes valeurs”.
S’il reconnaît qu’il ne peut pas faire certaines choses, comme se hisser dans son fauteuil s’il tombe, il peut néanmoins mitonner sautés de veau et poulets coco à sa fille, lui qui n’a plus l’usage de ses mains. “Je souhaite que mon histoire puisse donner des leçons aux gens. Des difficultés, on en a tous, mais on peut rebondir. Pour moi, il n’y pas de limites, tout est possible”, s’exclame-t-il. “C’est une magnifique leçon de vie”, scande le sportif qui souhaite “dédramatiser le fauteuil”. Sa plus grande fierté est d’avoir réussi à s’occuper seul de sa fille. Aujourd’hui, il donne des conférences en entreprise, dans des écoles ou encore au cours de rassemblements professionnels pour témoigner que la vie est possible malgré le handicap.
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