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En Haïti, l’œuvre de reconstruction des religieux camilliens

Haiti

Un couple marche au milieu des décombres à Port-au-Prince, en août 2010.

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Pas moins de dix ans après le violent tremblement de terre qui a secoué l’île des Caraïbes, l’ordre des frères camilliens s’alarme de la situation toujours difficile pour la population contre laquelle elle ne cesse de se battre, rapporte l’agence Fides.

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Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre sans précédent s’abattait sur Haïti : 210.000 personnes y laissaient la vie, 300.000 personnes étaient blessés et pas moins d’un million d’Haïtiens étaient évacués. Les aides humanitaires, en provenance du monde entier, ont très vite été déployées et multipliées.

Parmi ces aides, celles des religieux camilliens, engagés auprès des pauvres, des malades et des marginalisés. Arrivés dans le pays en 1995, ils luttent contre la pauvreté dans le pays à la suite de saint Camille de Lellis, leur fondateur. Depuis 2010, ils redoublent d’ardeur. Selon le père Aris Miranda, la population est pourtant encore loin de retrouver la situation qu’elle connaissait auparavant.

75 % de la population dans une extrême pauvreté

Depuis 2010, pas moins de quatre ouragans se sont abattus sur ces terres et le choléra y fait encore rage, explique le prêtre camillien à Fides. « Des milliers de personnes sont encore dans des villages de tentes », explique-t-il. Du point de vue économique, la réalité est pour le moins inquiétante : près de 75 % de la population vit dans une extrême pauvreté, souvent sans électricité ni eau courante.

Village tente à Haiti

© G Allen Penton – Shutterstock
Village de tentes à Haïti après le tremblement de terre.

« Aujourd’hui encore, poursuit-il, les Haïtiens doivent leur survie presque exclusivement aux aides internationales et aux envois de fonds des immigrants. Le cadre devient encore plus dramatique en ce qui concerne la corruption et la violence, qui continuent à croître dans le pays. » S’ajoute à cela le problème de l’insécurité, avec entre autres la présence de gangs armés.

Des projets toujours plus nombreux

Les camilliens ont différentes missions. Parmi elles, le centre sanitaire. Appelé le foyer Saint-Camille, il comprend un dispensaire de médecine générale qui accueille 300 personnes chaque jour, mais aussi trois pavillons pour l’accueil et l’hospitalisation d’enfants et d’adultes malades, un gymnase pour la physiothérapie, un centre nutritionnel et enfin le foyer Bethléem et une maison d’accueil pour les enfants handicapés abandonnés. L’ordre s’investit également dans le champ de l’éducation. En 2006, une école primaire et secondaire a été créée. Elle accueille 500 élèves.



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Le prêtre envisage aussi un nouveau projet : la création d’une école agricole. « Notre intervention se concentrera sur le renforcement des capacités des agriculteurs, la réorganisation et le programme de coopération entre femmes, le renforcement du marché local de leurs produits, la construction d’un centre multifonctionnel pour l’entraînement, l’évacuation et la protection de la zone du bassin hydrographique de l’érosion du sol et de l’aridité. Il faut parier sur les personnes », conclue-t-il plein d’espérance.

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