Un scientifique japonais a reçu une autorisation gouvernementale pour réaliser la première expérience de chimères animaux-humains, rapporte la revue Nature. Il va créer des embryons d’animaux contenant des cellules humaines, puis les implanter dans un organisme de substitution.Spécialiste des cellules souches, le scientifique japonais Hiromitsu Nakauchi a obtenu l’autorisation du gouvernement pour approfondir ses recherches, à savoir la création d’embryons hybrides hommes-animaux, révèle la revue scientifique Nature. Son objectif : développer dans l’animal des organes faits à partir de cellules humaines qui pourront, par la suite, être transplantés à l’homme.
Le chercheur, qui dirige des équipes dans les universités de Tokyo et de Stanford (Californie), a déjà réussi en 2017 à faire grandir un pancréas de souris dans un embryon de rat. Greffé sur une souris diabétique, ce pancréas « a pu contrôler la glycémie et guérir efficacement la souris du diabète1 ». Cette fois, le chercheur veut aller plus loin, en fabriquant des pancréas humains.
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Concrètement, l’objectif de ces nouvelles recherches va être de « créer un embryon animal dépourvu du gène nécessaire à la production d’un certain organe, comme le pancréas, puis à injecter des cellules souches pluripotentes humaines (iPS) dans l’embryon animal […]. Au fur et à mesure que l’animal se développe, il utilise les cellules iPS humaines pour fabriquer l’organe, qu’il ne peut pas fabriquer avec ses propres cellules ».
En mars 2019, le Japon a autorisé la création d’embryons chimères, c’est-à-dire constitués de deux ou plusieurs variétés de cellules ayant des origines différentes, à la seule condition qu’ils soient détruits après 14 jours de développement in vitro. Un délai que le chercheur a donc le droit de dépasser : il a indiqué qu’il allait dans un premier temps cultiver des embryons de souris jusqu’à 14,5 jours, puis chez le rat jusqu’à 15,5 jours, et enfin chez le porc jusqu’à 70 jours.
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