Ancien archevêque de La Havane (Cuba), le cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino est décédé ce 26 juillet 2019. Des centaines de personnes ont assisté à ses funérailles ce dimanche en la cathédrale de La Havane, dont trois hauts dirigeants cubains, membres du Bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC, unique). Un symbole fort qui en dit long sur le rôle-clé joué par le cardinal Ortega dans le pays.
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C’était un des artisans du rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis, fin 2014, mais aussi dans le dialogue entre les autorités cubaines et l’Église. Le cardinal Ortega, ancien archevêque de La Havane, est décédé le 26 juillet 2019 à l’âge de 82 ans. Témoignage de son engagement au service de tous, des centaines de personnes ont assisté à ses funérailles célébrées dans la cathédrale de La Havane. Parmi elles trois hauts dirigeants cubains, membres du Bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC, unique) : le premier vice-président du Conseil d’État, Salvador Valdes Mesa, premier dans l’ordre de succession présidentiel à Cuba, Roberto Morales, un des cinq vice-présidents, et l’actuel président de l’Assemblée Esteban Lazo. Le président cubain Miguel Diaz-Canel et Raúl Castro, premier secrétaire du PCC, en visite au Venezuela, ont fait parvenir des gerbes de fleurs.
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Ordonné prêtre en août 1964, en pleine révolution castriste, le cardinal Ortega sera emprisonné et envoyé dans un camp de travail avant d’être libéré en 1967. Il assume alors plusieurs ministères, dont celui de professeur au séminaire inter-diocésain. En décembre 1978, le pape Jean Paul II nomme le père Jaime Ortega comme évêque de Pinar del Rio.En 1988, Mgr Ortega est nommé président de la Conférence des évêques de Cuba, un poste qu’il occupera pendant près de dix ans.
À partir du début des années 1990, le gouvernement cubain assouplit et normalise ses relations avec l’Église catholique. En 1991, le cardinal Ortega fonde une antenne locale de Caritas puis, vingt ans plus tard, un centre de formation pour laïcs. Dans les années 2000, il a également plaidé à plusieurs reprises auprès du gouvernement pour la libération de prisonniers politiques.
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L’ancien archevêque de La Havane a aussi joué un rôle important sur la scène internationale : il a été la cheville-ouvrière du rapprochement entre les États-Unis et Cuba sous la présidence de Barack Obama. C’est en effet à lui que le pape François avait remis en 2014 deux lettres, une pour Raúl Castro, une pour Barack Obama, les pressant à s’engager sur la voie du dialogue. Ce chemin s’était concrétisé le 17 décembre 2014 – jour de l’anniversaire du souverain pontife – par l’annonce conjointe d’un rapprochement.