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DES COUPLES QUI INSPIRENT (2/12). Cet été, Aleteia vous propose de redécouvrir la vie d’un couple inspirant. Alessandro et Luisa Nottegar, mariés et parents de trois enfants, ont choisi de vivre l’Évangile en se mettant au service des pauvres au Brésil, puis en Italie, où ils fondèrent la communauté missionnaire Regina Pacis. Mort en 1986, Alessandro a été reconnu vénérable par le pape François le 4 mai 2017.
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« Je me souviens qu’enfant, Sandro aidait à la maison. C’était presque un scandale parce qu’il lavait les sols et disait à ma mère: “Ce ne sont pas des emplois de femmes!” », raconte la sœur d’Alessandro, Teresa Nottegar. Né à Vérone en 1943 au sein d’une famille de paysans, Alessandro est le neuvième de dix enfants. Petit, il fait déjà preuve de générosité, d’une grande bonté et est animé d’un esprit de service hors du commun. Intelligent et doué pour les études, son père l’envoie au collège dans l’espoir qu’il devienne prêtre. Mais Alessandro veut fonder une famille et poursuit des études de médecine. Un jour, il rencontre Luisa Scipionato, avec laquelle il se marie en 1971. Une fois son diplôme en poche, le jeune couple, qui a déjà deux filles, Chiara et Francesca, réalise son rêve : partir en mission pour partager les dons reçus du Seigneur avec les plus pauvres. En 1978, ils s’envolent pour le Brésil en tant que volontaires au service des malades dans une léproserie.
Le Brésil : amour et simplicité au service des malades
Pendant quatre ans, la famille, qui s’est agrandie avec la naissance d’une petite Miriam, vit au sein de la colonie de lépreux, près de Porto Vehlo, dans le nord du Brésil. Nulle crainte ni appréhension, le médecin italien incarne le service et l’amour. Il visite les malades avec sa femme et ses filles, il se lève la nuit pour les réconforter, il organise des matchs de volley ou de foot pour les enfants. « Il avait un grand amour pour les lépreux », témoigne une brésilienne ayant vécu dans la léproserie. Un jour où elle le vit soigner un malade malgré une odeur qu’elle-même ne pouvait supporter, elle dit : « Ce jour-là, j’ai compris que beaucoup de gens pouvaient fabriquer un pansement, mais ce qui était vraiment unique, c’était l’intensité de l’amour avec lequel le Dr Alessandro avait fabriqué ce pansement. »
“Nous avons la foi et nous nous aimons. Que manque-t-il ? “
Mgr. Adelio Tomasin dira plus tard de lui : “En lui la figure du Christ s’est cristallisée. Sa manière de parler, sa manière d’agir, était la manière simple que Jésus avait choisi pour parler, pour agir : pas de grandeur, pas d’apparence “.
La foi et la Communauté Regina Pacis en héritage
De retour à Vérone en 1982 en raison du paludisme contracté par leur fille Chiara, Alessandro travaille à l’hôpital. Mais le couple est animé par la forte conviction que les époux aussi sont appelés à la sainteté, et que leur mission ici-bas n’est pas achevée. Pour eux, seules deux choses comptent : la foi et l’amour. « Nous avons la foi et nous nous aimons. Que manque-t-il? ” demande Alessandro. Les époux se sentent appelés à créer une nouvelle communauté de vie, basée sur la prière et le service aux pauvres. Ils vendent tout ce qu’ils possèdent, notamment les champs hérités de son père, pour acheter une grande maison dans les collines surplombant Vérone. Le 15 août 1986, ils ouvrent une communauté dédiée à Notre Dame, Reine de la paix.
“Ce que je vous laisse, c’est l’exemple du choix total de l’Évangile.”
Toute la famille quitte le petit appartement dans le but de vivre en communauté dans la grande maison, « un peu miteuse, entourée d’une forêt dense et mystérieuse », décrit leur fille Miriam. Mais un mois après, le 19 septembre 1986, Alessandro meurt subitement d’une crise cardiaque, laissant Luisa veuve à 41 ans et ses filles de 14, 11 et 6 ans. Quatre jours avant son décès, comme s’il en avait eu l’intuition, il lègue à ses filles son testament spirituel, en leur disant : “Je ne vous laisse pas d’héritage, ni comptes bancaires, ni maisons, ni terres… Ce que je vous laisse, c’est l’exemple du choix total de l’Évangile et la possibilité d’étudier jusqu’à l’obtention du diplôme, si vous le souhaitez ».
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Le soir de sa mort, un jeune couple, Mario et Rita Granuzzo, emménage avec Luisa. Cette dernière trouve le courage de continuer l’œuvre commencée avec son mari, et d’autres personnes les rejoignent. Aujourd’hui, la Communauté Regina Pacis, composée de familles et de prêtres soucieux de vivre selon l’Évangile dans l’amour, la prière, l’ évangélisation et le service aux plus pauvres, est présente à Vérone, au Brésil, à Budapest et à Medjugorje.
Prière d’Alessandro et Luisa lorsqu’ils étaient en mission, 27 février 1980 :
Merci, Seigneur, de nous avoir fait le don de venir ici.
C’est un moment de grâce spécial et nous espérons ne pas le perdre.
Nombreux sont ceux qui aimeraient venir en mission, et meilleurs que nous.
Mais toi, Seigneur, Tu nous as choisis et nous as amenés ici.
Nous vivons donc dans la joie, la gratitude et un amour intense pour cette terre et ces frères.
Apprends-nous à être bienveillants, compréhensifs et miséricordieux envers tous. Amen.