Quand l’immense festival d’Avignon bat son plein, la communauté Aïn Karem choisit d’investir les lieux pour y annoncer la Bonne Nouvelle auprès des festivaliers. Émilie Limal, chef de la mission en Avignon partage à Aleteia la joie de l’évangélisation.
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Pour la communauté Aïn Karem, qui depuis 30 ans se distingue pour « annoncer le Christ à tout homme », le festival d’Avignon avec ses 3.500 spectateurs et ses 250 représentations représente un terrain de jeu unique pour répondre à cette vocation d’évangélisation.
Pour la 73e édition qui vient de s’achever, l’association était une fois encore sur les lieux. Apostolat de rue, accueil et visites guidées de la collégiale Saint-Didier, exposition sur le linceul de Turin mais aussi offices, chants et veillées de prière ouvertes à tous étaient au programme. Émilie Limal explique à Aleteia la vocation de la communauté et leurs astuces pour témoigner dans le contexte du festival.
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Aleteia : Pouvez-vous expliquer le nom Aïn-Karem ?
Émilie Limal : Aïn-Karem est le village de la Visitation, où Marie s’est empressée d’annoncer la nouvelle de l’arrivée éminente et imminente du Seigneur.
Comment l’événement de la Visitation nous parle dans le contexte moderne ?
Marie s’est empressée d’annoncer la nouvelle : nous retrouvons la même urgence de faire découvrir le Christ à nos frères déchristianisés. Jean-Baptiste a tressailli et nous remarquons souvent un visage qui s’anime ou une joie dans le regard des personnes rencontrées quand nous leur parlons du Christ, un tressaillement. Le Christ reste caché en Marie : et nous ne connaissons pas les suites que donneront ces échanges. Nous avons l’espérance et la foi des fruits qu’elles porteront.
Aleteia : Comment est née la mission à Avignon ?
À la demande de l’archevêque d’Avignon, Monseigneur Cattenoz, vers 2003 alors qu’il développait une présence chrétienne durant festival.
Aleteia : Comment abordez-vous les personnes ?
Nous essayons de nous adapter à la personne rencontrée dès les premiers mots, et n’utilisons pas de méthode systématique. Des supports peuvent aider : tracts pour visiter l’église où se tient une exposition sur le saint suaire, des images, jeux de carte à questions. Lors des veillées de prière, nous les invitons à déposer une fleur, une bougie auprès d’un saint. Une constante: nous nous présentons toujours très rapidement comme catholiques envoyés en mission par le curé du lieu.
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Aleteia : Le patrimoine vous sert-il de support ?
Outre l’évangélisation directe dans la rue, nous faisons visiter la Collégiale Saint-Didier, église typique du gothique avignonnais du XIVe siècle, qui contient notamment un retable de Francesco Maurana, une des premières œuvres française de la Renaissance, commandée par le roi René sur le portement de la croix. Des chapelles dédiées à saint Bénézet, bâtisseur du pont d’Avignon et bienheureux Pierre du Luxembourg qui résidait à la Cour des papes, permettent aussi de faire connaître l’histoire religieuse locale. Est aussi organisée une exposition sur le linceul de Turin avec une reproduction grandeur nature du linceul qui suscite de nombreuses questions. La liturgie est aussi très présente dans notre apostolat, nous chantons les offices et célébrons la messe en y invitant ceux qui passent.
Aleteia : Qu’apporte l’évangélisation directe au chrétien qui la pratique ?
Une grande joie, une unité entre les missionnaires. Elle développe le goût de la prière, pousse souvent à poser des actes concrets de générosité, de charité. Puis le Christ apporte d’autres grâces inattendues, avec délicatesse et humour !
Prenez part à la mission d’évangélisation avec les OPM