La contemplation et l'action sont les deux aspects essentiels de la même sagesse, celle du cœur. Elle nous donne à comprendre que la clé d'une vie sereine consiste justement à unir l’action et la contemplation de la façon la plus harmonieuse et profonde possible. Ainsi, une prière sans poser un geste concret pour un proche malade, dans le besoin ou en difficulté, est une prière incomplète. De la même manière, une action qui oublie Dieu se transforme en agitation insignifiante.
C’est ce que saint Benoît résume en deux mots, inscrits en lettres d’or dans sa Règle : “ora et labora”, « prie et travaille ». C’est de la contemplation, c’est-à-dire d’une relation personnelle avec Dieu, qu'un rapport d’amitié fort nait avec Lui. C’est alors que nous développons en nous la capacité de vivre pleinement, celle d’apporter aux autres l’amour et la tendresse de Dieu. Comment trouver un équilibre entre la contemplation et l'action ? Comment pratiquer la sagesse du cœur qui est « pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » comme il est écrit dans la lettre de saint Jacques Apôtre (3,17). Prier ou agir ? Il faut les deux : prier pour mieux agir.