Il doit y avoir un « changement radical » dans la manière dont le Royaume-Uni traite les persécutions contre les chrétiens dans le monde, a récemment affirmé Jeremy Hunt, ministre britannique des Affaires étrangères, après la publication d’un rapport dédié à ce sujet.Après la réflexion, place aux actes. Commandé par le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt en décembre dernier, un rapport sur les persécutions des chrétiens dans le monde, mené par l’évêque anglican de Truro Philip Mounstephen, vient d’être publié. Et le constat est alarmant : dans certaines régions du monde, les persécutions des chrétiens « peuvent se comparer à un génocide ».
« La principale conséquence de ces actes génocidaires n’est autre que l’exode », souligne le document. Au Moyen-Orient et en Afrique de Nord, les chrétiens ne représenteraient plus que 4% de la population contre 20% un siècle plus tôt, détaille le rapport. Dans le tiers de la population mondiale touché par les persécutions religieuses, 80% sont des chrétiens.
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Les auteurs du rapport ont listé 22 recommandations pour inverser la tendance. L’évêque anglican de Truro Philip Mounstephen propose au gouvernement britannique d’adopter une définition claire de la discrimination et des persécutions contre les chrétiens, au même titre que l’islamophobie et l’antisémitisme. Plus globalement, ils invitent le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a adopté une résolution obligeant les pays du Proche et du Moyen-Orient à protéger les minorités chrétiennes.
“De la liberté de penser par soi-même et de choisir ce en quoi on a envie de croire, sans peur et sans contrainte, dépend de nombreuses autres libertés”, s’interrogent enfin les auteurs dans la conclusion du rapport. “Si l’être humaine n’est pas libre de penser ou de croire, comment pourra-t-il vivre sa vie à sa manière, selon ses choix ?”
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Jeremy Hunt et Boris Johnson, tous deux candidats à la succession de Theresa May au poste de Premier ministre, se sont engagés à tenir compte de ce rapport qui avait été commandé après la polémique née en Grande-Bretagne à propos du sort d’Asia Bibi. Theresa May avait dû se défendre devant le Parlement d’avoir empêché les démarches de la famille d’Asia Bibi qui avait demandé l’asile dans le pays.