Lors d’une session du Comité du patrimoine culturel et naturel mondial de l’Unesco qui s’est tenue en Azerbaïdjan le 4 juillet dernier, le représentant permanent du Saint-Siège, Mgr Francesco Follo, a réaffirmé la dimension fondamentalement religieuse de Notre-Dame de Paris.
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Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Unesco, a participé le 4 juillet dernier à une session du Comité du patrimoine culturel et naturel mondial qui s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan. Invité à prendre la parole, il s’est exprimé sur les souhaits du Saint-Siège concernant la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie le 15 avril dernier. “Que la cathédrale Notre-Dame puisse redevenir, grâce aux travaux de reconstruction et à la mobilisation de tous, ce bel écrin au cœur de la cité, signe de la foi de ceux qui l’ont édifié, église-mère du diocèse, patrimoine architectural et spirituel de Paris, de la France et de l’humanité”.
Caractère central de la dimension cultuelle
Pour le représentant du Saint-Siège auprès de l’Unesco, c’est une évidence mais il est visiblement de bon ton de la rappeler : les travaux de restauration et de reconstruction prévus doivent mettre en avant “le caractère central de sa dimension cultuelle”. “Il est crucial de sauvegarder cette signifiance”, a-t-il insisté, soulignant l’interdépendance et la connexion de la vie religieuse avec le culte et les structures qui la garde. “Les éléments qui seront reconstruits doivent répondre à la finalité pour laquelle le bâtiment fut érigé. En effet, la forme conserve et transmet sa Beauté seulement si elle adhère à sa finalité, de manière à conserver la lisibilité de son identité», a-t-il argumenté dans la suite de son intervention. On ne saurait être plus limpide…
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Des propos qui font écho aux nombreuses interrogations qui demeurent à propos de la restauration de Notre-Dame de Paris au lendemain du terrible incendie du 15 avril dernier. Quelques jours après le sinistre, Emmanuel Macron faisait savoir son intention de rebâtir l’édifice dans les cinq ans et qu'”un geste architectural contemporain puisse être envisagé”. Des annonces qui ont laissé libre cours à des projets plus ou moins farfelus depuis et à une levée de boucliers de la part des spécialistes du patrimoine. Sans compter les débats qui font rage dans la presse et au Parlement sur l’avenir de Notre-Dame et du rôle que doit jouer ou non son affectataire, le diocèse de Paris. À titre d’exemple, dans une interview à l’Opinion le 17 juin dernier, Jean-Philippe Hubsch, grand maître du Grand Orient de France, indiquait que “ce monument historique national est un lieu de culture. Nous n’y voyons pas un lieu de culte”.
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La réponse du Saint-Siège est donc claire, par la voix de son diplomate, il a pu rappeler son souhait, que la cathédrale Notre-Dame de Paris soit rendue aux croyants, aux non-croyants et aux générations futures, conformément au principe selon lequel “la sauvegarde du patrimoine culturel, y compris sa fondamentale dimension religieuse, est une condition incontournable de sa valorisation.” Lieu de culture certes, mais lieu de culte avant tout.