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Dans la lutte contre l’arthrose, l’asthme ou le diabète, le jeûne aurait quelques vertus. C’est en tout cas ce qu’avancent des médecins réunis fin juin au congrès international sur le jeûne thérapeutique et la nourriture.
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« Il faut être mesuré en tout, respirer de l’air pur, faire tous les jours de l’exercice physique et soigner ses petits maux par le jeûne plutôt qu’en ayant recours aux médicaments » aurait recommandé Hippocrate… Près de 2.500 ans plus tard, et même si certains médecins lui contestent toujours une quelconque utilité, le jeûne thérapeutique suscite un regain d’intérêt et devient l’objet de nombreuses recherches. En effet, une ascèse culinaire de plusieurs jours permettrait de purifier l’organisme, d’améliorer son bien-être, mais aussi d’avoir des bienfaits thérapeutiques significatifs, notamment sur des malades souffrant d’arthrose, d’asthme ou de diabète. C’est ce qu’affirment les médecins réunis au congrès international sur le jeûne thérapeutique et la nourriture, qui s’est tenu les 29 et 30 juin dans la petite ville d’Überlingen, au sud ouest de l’Allemagne.
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Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’asthme ou encore d’hypertension se multiplient. En même temps, la consommation de médicaments explose… Pourtant, n’existe-t-il pas une autre voie thérapeutique, parallèle ou complémentaire à la médecine traditionnelle ? Depuis un demi-siècle, des médecins et des biologistes explorent la piste du jeûne, particulièrement en Russie, aux États-unis et en Allemagne. Outre-Rhin, ils sont environ 20% de la population à pratiquer le jeûne à titre préventif. Il s’agit essentiellement du jeûne de type Buchinger — du nom du médecin qui a mis cette méthode au point en 1953. Cette pratique s’inscrit dans le cadre d’une médecine “intégrative”, ce qui signifie qu’elle utilise le recours simultané aux thérapies conventionnelles et traditionnelles.
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À ce titre, l’accompagnement par le jeûne fait partie de plus en plus souvent de l’arsenal thérapeutique dans les hôpitaux. Ainsi, on a pu constater que des maladies comme l’arthrose, l’asthme ou le diabète diminuaient nettement… au point même de disparaître, selon certains chercheurs qui travaillent dans ce domaine. À condition de respecter certaines règles. Le jeûne n’a rien d’un régime express et ne se réduit pas à arrêter de s’alimenter pendant plusieurs jours. Il ne faut surtout pas décider de jeûner du jour au lendemain. La démarche doit être réfléchie et accompagnée médicalement. Le jeûne doit être donc planifié en fonction de la forme, de la saison, de déconnexion réelle possible du travail. Il doit être pratiqué à l’abri du stress, rythmé par des pauses, des activités physiques, des méditations et des lectures, soulignent les experts.
Une ascèse du corps, de l’âme et de l’esprit
C’est Otto Buchlinger, médecin allemand qui est donc le pionnier du jeûne thérapeutique. Atteint d’un rhumatisme articulaire aigu, il a guéri en jeûnant à l’eau pendant 20 jours. Il a reconnu que cette ascèse culinaire avait pour lui une dimension spirituelle. Il s’agissait, disait-il, d’une cure pour le corps et pour l’âme.
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Dans l’Église, le jeûne s’inscrit dans les pratiques pénitentielles qui sont des exercices de conversion à Dieu. Cette conversion intérieure s’accompagne de ce que les Pères de l’Église appellent le compunctio cordis, soit le « repentir du cœur » (CCC, 1431). Ils parlent de la force du jeûne, “capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du “vieil homme”, et d’ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu”, comme a souligné Benoît XVI dans son homélie pour le Carême 2009. Pratiquer le jeûne de la nourriture, c’est éviter que gourmandise manifeste une rupture, une séparation de l’homme d’avec Dieu. La satiété fait barrage à la vie spirituelle, elle alourdit l’esprit autant que le corps et nous prive du discernement. Le jeûne aiguise le désir de Dieu, il nous rend plus attentifs à sa Parole et à sa Présence. Il en est de même pour sainte Hildegarde, religieuse bénédictine du Moyen Âge dont l’œuvre dans le domaine de la botanique reste une référence. Elle y souligne la nécessité de l’harmonie entre le corps, l’âme et l’esprit. À son époque elle avait déjà élaboré un jeûne préventif et thérapeutique qui peut être résumé en trois règles d’or : manger végétarien (fruits, légumes et céréales), prendre soin de son corps, être à l’écoute de son biorythme.