Chaque mois, le pape François confie aux fidèles une intention particulière. En ce mois de juillet, il les invite à prier pour les acteurs de la justice, pour qu’ils travaillent avec intégrité, sans tomber dans le piège de la corruption, et en respectant la dignité de la personne humaine.
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“Des décisions prises par les juges influent sur les droits et les biens des personnes. Leur indépendance doit les préserver du favoritisme, des pressions qui peuvent contaminer les décisions qu’ils doivent prendre.” Ce mois-ci, le pape François demande à tous les catholiques de prier pour les magistrats, les tribunaux, les juges et les avocats qui rendent la justice dans le monde entier, afin que leur travail soit toujours guidé par une intention droite et un critère d’intégrité. La justice est faite pour être au service des personnes, dans le respect de leur dignité. “Jésus ne transige jamais avec la vérité” : avec cette phrase, le Pape prie pour que les catholiques du monde suivent l’exemple du Fils de Dieu.
La justice n’est pas un “costume”
Le pape François refuse de voir la justice comme un costume que l’on porterait uniquement à l’occasion de certaines fêtes. Il nous invite à penser, tout au long du mois de juillet, à prier pour que les hommes qui font la justice agissent avec intégrité et de façon désintéressée, toujours avec transparence et impartialité. “Des juges dépendent des décisions qui influent sur les droits et les biens des personnes”. Cela implique une très grande responsabilité, surtout pour se tenir loin du “favoritisme et des pressions qui peuvent contaminer leurs décisions”.
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La justice est vue comme corrompue : cela affecte la coexistence pacifique et prospère entre les personnes et entre les nations. Selon la Convention des Nations Unies contre la corruption (New York, 2004), l’intégrité de la justice est l’une des victimes les plus retentissantes du fléau de la corruption, qui alimente les inégalités et impacte, de facto, les personnes les plus pauvres.
La corruption, un “terreau pour l’illégalité”
Dans un contexte social marqué par la pauvreté, la souffrance et les inégalités, les acteurs de la justice ont un rôle indispensable. Ils sont les premiers à pouvoir empêcher ces situations de se transformer en “terreau pour l’illégalité”, selon les mots du pape François. Seule la valeur inaliénable de la justice peut garantir le bon fonctionnement de la vie publique.
Pour le père Frédéric Fornos, SJ, directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape, il faut se souvenir des paroles du Pape au Sommet des juges panaméricains (3-4 juin 2019) sur la bataille asymétrique et corrosive à laquelle les juges, hommes et femmes, sont souvent confrontés : “la défense ou la priorité des droits sociaux par rapport à d’autres types d’intérêts vous amènera à affronter non seulement un système injuste, mais également un puissant système de communication du pouvoir qui faussera souvent la portée de vos décisions et jettera le doute sur votre honnêteté et sur votre probité aussi, et qui pourra vous conduire vous-mêmes devant la justice”.
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Il souligne que le Saint-Père pense spécialement à ceux qui ont durement souffert des longueurs et des formes de la justice. Quant aux administrateurs de la justice, qui doivent parfois affronter des luttes difficiles pour juger et discerner correctement, le pape François demande qu’ils s’efforcent toujours de conserver un regard de bonté. Et il rappelle ainsi que « la miséricorde dépasse la justice » (Épître de saint Jacques 2, 13).
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L’intention de prière du Pape s’adresse à ceux qui ont entre leurs mains le sort de nombreuses personnes, « parce que lorsque la justice arrive tard ou n’arrive pas, cela engendre de grandes douleurs et de grandes souffrances ». Son souhait et son espérance ? Que l’injustice n’ait jamais le dernier mot.