Entre le projet de révision de la loi de bioéthique et la tragique incertitude concernant le sort de M. Vincent Lambert, la société semble avoir perdu tous ses repères. Les voix qui dérangent doivent se taire. Dans l’obscurité, la lumière viendra peut-être des consciences minoritaires et du message de ceux qui ne peuvent plus parler.L’actualité bioéthique semble s’affoler. Probablement la proximité des vacances d’été. Qu’on en juge :
Les consciences qui dérangent
Agnès Thill, députée La République en Marche, a été exclue de son parti en raison de son opposition au projet du gouvernement d’ouvrir le droit à l’assistance médicale à la procréation aux femmes seules et aux femmes homosexuelles. Sa parole est jugée « pernicieuse ».
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Qui est Agnès Thill, la députée LREM qui s’oppose à la PMA pour toutes ?
À l’assemblée, on se prépare à travailler sur la loi de bioéthique et particulièrement sur l’ouverture de la PMA. Mais certains députés veulent aller plus loin et proposer la légalisation de la GPA. Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, veut supprimer la clause de conscience spécifique des médecins sur l’avortement. Cela promet pour la future loi bioéthique. Nous ne sommes probablement pas au bout des rebondissements d’ici le vote de la loi à l’automne.
Une médecine qui doute
Vendredi, la cour de cassation a cassé l’arrêt de la cour d’appel de Paris dans l’affaire Vincent Lambert, ouvrant à nouveau la voie à un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation chez cette personne lourdement handicapée.
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Une décision ouvre la voie à un nouvel arrêt des soins de Vincent Lambert
Concernant M. Vincent Lambert, Emmanuel Hirsch signe sur son blog une nouvelle tribune intitulée « La décision légale d’exclure M. Vincent Lambert de notre République exemplaire ».
Le professeur, directeur de l’Espace éthique Assistance publique — Hôpitaux de Paris, écrit : « M. Vincent Lambert nous a transmis, à sa façon, dans son étrange présence, celle d’un frère en humanité, une leçon de dignité, une sagesse et peut-être l’idée d’une forme inédite, voire paradoxale de résistance éthique. […] M. Vincent Lambert est le symbole de la vulnérabilité extrême dans le handicap et la maladie, le symbole d’une médecine qui réanime en des circonstances extrêmes et doute de ses obligations lorsque la tentative déçoit les promesses. »
Tribune publiée en partenariat avec RCF Nord-de-France.