Après plus de deux semaines en mer Sea Watch 3, un “navire humanitaire” affrété par une ONG allemande a fini par forcer un barrage afin de permettre aux 40 migrants à son bord de débarquer à Lampedusa. Alors que la capitaine du bateau risque la prison, les réactions se multiplient en Europe.
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L’arrestation de Carola Rackete, jeune capitaine du navire humanitaire Sea Watch 3 affrété par une ONG allemande et battant pavillon néerlandais, relance une nouvelle fois les débats autour de la gestion et l’accueil des migrants en Europe. Dans la nuit de vendredi à samedi 29 juin, après deux semaines bloquée en mer, la jeune femme a forcé un barrage afin de permettre aux 40 migrants présents à bord de débarquer dans le port de Lampedusa, en Italie. Appréhendée par la police italienne pour aide à l’immigration clandestine et non-respect de l’ordre d’un navire militaire italien, Carola Rackete risque entre 3 et 10 ans de prison.
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Alors que la France et l’Allemagne ont dénoncé dans la foulée l’attitude de l’Italie, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien, a violemment répondu. « L’Italie a bénéficié d’environ un milliard d’euros d’aide de l’Union européenne » pour les migrants, a assuré la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye. « M. Salvini instrumentalise politiquement des trajectoires et des faits qui sont douloureux en expliquant que la France et l’Union européenne ne sont pas solidaires ».
« Au président allemand, nous demandons courtoisement de s’occuper de ce qui se passe en Allemagne et, si possible, d’inviter ses concitoyens à éviter d’enfreindre les lois italiennes », a répondu Matteo Salvini. Et « vu que le gouvernement français est si généreux, au moins en paroles, avec les immigrés, nous enverrons les éventuels prochains bateaux vers Marseille », a-t-il ajouté. Cinq pays européens, la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et la Finlande, se sont dit disposés à les accueillir.
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Du côté du Vatican, la ligne est claire : « Je crois que la vie humaine doit être sauvée, d’une manière ou d’une autre », a affirmé le cardinal Parolin, numéro 2 du Vatican, sollicité par plusieurs journalistes sur l’affaire du Sea Watch 3. « Cela doit être l’étoile polaire qui nous guide, le reste est secondaire ». Le pape François célébrera une messe au Vatican le 8 juillet 2019 “en souvenir de ceux qui ont perdu la vie” en fuyant leur pays, a annoncé le Saint-Siège.
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