Passionnée par son métier de professeur, Irène, 43 ans, enseigne l’espagnol à Valence (Espagne). Elle est atteinte d’un cancer depuis 10 ans. Bien décidée à ne pas capituler devant la maladie, elle continue à enseigner et transmet son amour de la vie à ses élèves. Ils ont su la remercier à leur façon.
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Petite fille, elle rêvait d’être enseignante. Irène (son prénom a été modifié) est donc devenue professeur d’espagnol dans la région de Valence (Espagne) où elle enseigne auprès d’adolescents. Un métier qu’elle vit comme une véritable vocation. “C’est une activité faite d’émotions, très intense mais tellement gratifiante”, reconnaît celle qui voit en chacun de ses élèves une personne à aimer et à éduquer pour qu’elle puisse aller le plus loin possible. Non seulement elle tâche de leur transmettre un savoir, mais elle tient aussi à ce qu’ils se réalisent dans les autres dimensions de leurs êtres.
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En 2009, Irène apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Elle est alors âgée de 33 ans, a un mari et une fille de 3 ans. Grâce au succès du traitement, elle recouvre la santé. Mais en 2016, retournement de situation. Le cancer revient, cette fois-ci avec des métastases osseuses. C’est reparti pour les analyses, les traitements, les chutes de cheveux, les souffrances physiques… qui sont suivis d’une nouvelle rechute en 2017. Mais quand Irène songe à son mari, sa fille et ses étudiants, elle décide de se battre. Elle continue donc à enseigner entre les séances de chimiothérapie, participant même à un voyage de classe à Paris. À chacune de ses visites à l’hôpital, elle s’arrête dans la chapelle pour retrouver le calme et demande la paix nécessaire pour affronter cette nouvelle journée.
“Ma foi et ma chimio me donnent la vie”
“Ma foi et ma chimio me donnent la vie”, explique-t-elle. “Et c’est cette vie que je souhaite transmettre aux élèves, des jeunes de 13 à 16 ans qui ne sont pas toujours au clair avec leurs vraies valeurs. J’ai tenté de leur transmettre la grandeur de la vie, l’importance de la santé, le côté éphémère de la beauté terrestre et la façon dont nous devrions donner de l’amour, de l’affection et du soutien à nos proches”. La mère de famille poursuit : “J’ai donné des cours alors que je n’avais ni sourcils ni cils, que j’étais chauve, avec un foulard, gonflée par les traitements, avec des kilos en plus à cause de la cortisone, mais j’ai donné des cours pleins de foi, d’amour et de joie”.
En juin 2019, lors de la fête de fin d’année, deux élèves ont pris la parole au nom de tous leurs camarades. “Nous tenons à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous cette année. Vous nous avez appris à étudier des textes et à analyser notre syntaxe bien-aimée, mais également à être de bonnes personnes”. Ils ont cité cette phrase fétiche d’Irène qui avait touché le cœur de nombre d’entre eux : “Le savoir académique est très important, mais le plus important, c’est d’être de bonnes personnes”. Frappés par son exemple inspirant, ils lui ont rendu un véritable hommage : “Vous êtes une femme unique et un exemple à suivre pour tous, une battante et une gagnante. Une femme qui nous a montré à quel point elle pouvait être forte et courageuse, et que si l’on tombe, on peut se relever mille fois. […] Il nous reste vos sourires et votre manière d’être, le bonheur que vous nous transmettez chaque fois que vous franchissez la porte de la classe”.
De son côté, Irène a souhaité leur préparer une surprise. Elle a offert un crayon de bois à chacun d’entre eux, sur lequel elle avait pris soin d’ajouter un court message personnel, à la façon d’une mère qui encourage son enfant : “Essaye toujours”, “Tu es unique”, “Tu iras très loin”, “Tu y arriveras”… Des messages qui resteront probablement gravés dans les cœurs de ces jeunes qui ont rencontré un professeur hors du commun.
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