La minisérie de France 2 revient pour une troisième et dernière saison. Chaque dimanche, du 30 juin au 1er septembre, retrouvez le père Moreau et son sacristain Bertrand à 11h50 dans l’émission Le jour du Seigneur. Original et réjouissant à souhait, chaque épisode est une vraie pépite !
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Les commentaires de sa page Facebook le montrent bien : le retour du père Moreau était attendu avec impatience ! Pour ceux et celles qui ne la connaîtraient pas encore, la série, produite par le CFRT (Comité Français de Radio-Télévision) et France 2, raconte avec humour le quotidien de Saint-Marcel, paroisse d’un milieu populaire et déchristianisé de la grande banlieue parisienne.
Dans ce format très court (environ 2 mn) et dynamique, le père Denis Moreau (interprété par Hervé Pierre, de la Comédie Française) retrouve son sacristain Bertrand Rousseau (l’acteur Grégori Derangère) après la messe dominicale et laisse échapper ses états d’âme dans une sorte de confession inversée. Il faut dire que pour ce curé, habitué depuis de longues années à Sainte-Jeanne-d’Arc, paroisse bourgeoise à l’assemblée de fidèles attentifs, aux 150 enfants catéchisés et à la myriade de servants d’autels, sa nouvelle affectation à Saint-Marcel relève de la punition.
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Là, loin de son « cocon classico-bourgeois », il se retrouve confronté à « la vraie vie ». Car sous une apparence de légèreté, la série traite avec finesse de sujets profonds, de société ou d’actualité comme l’accueil des sans-papiers, la solitude des prêtres ou encore les relations avec les politiques ou les autres religions. Le douloureux sujet de la perte d’un enfant est également abordé avec sensibilité (au début de la saison 1). Comme le résume le père Moreau, « il y a des fois où il faut vraiment avoir la foi ! ».
Mettre en avant la dimension humaine de l’Église
Râleur, direct, « irrécupérable » selon Bertrand, le père Moreau cache un grand cœur sous un aspect bougon. Son irritation et ses sarcasmes ne font que traduire ses interrogations et ses frustrations mais aussi ses doutes et ses découragements face à une société en mutation qu’il a parfois du mal à comprendre. Heureusement, Bertrand est là pour relativiser et tempérer. « Père de famille exposé au monde extérieur, paroissien « exemplaire », il donne une emprise avec la vie réelle », explique Eric Pailler qui a écrit et réalisé la série avec Sébastien Lerigoleur. Aux côtés du père Moreau et de Bertrand, Lucienne (Clothilde Mollet), pratiquante dévouée et théologienne de formation au caractère vif et bien trempé, apparaît dans la saison 2 et fait évoluer la vision du père Moreau sur la place des femmes dans l’Église.
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Dialogues enlevés, rythme soutenu, ton caustique font de chaque épisode une occasion de « décontraction des zygomatiques » pour reprendre une expression du père Moreau. Et tout en décontractant vos zygomatiques, il est fort probable que vous ressentiez une impression de déjà vu — déjà entendu. Et pour cause… Inutile d’inventer des situations rocambolesques ! « Nous n’avons exploité que des faits réels, des situations auxquelles nous avons assisté nous-mêmes ou que des prêtres que nous connaissons nous ont racontées, détaille Eric Pailler avec le sourire. Nous voulions mettre en avant cette dimension humaine de l’Église, loin du côté lisse et parfait, et montrer que nous sommes capables d’en parler et d’en rire ». Qui a dit que les cathos n’avaient pas le sens de l’humour ?
Entre famille et vocation
Le tournage des dix épisodes qui seront diffusés cet été s’est achevé fin juin dans l’église Saint-François-Xavier, à Paris. Le fil conducteur reste la vie quotidienne de la paroisse confrontée à l’évolution de la société. Mais dans cette saison, la routine du père Moreau va se retrouver ébranlée par un événement : Le Jour du Seigneur débarque à Saint-Marcel pour filmer la messe dominicale. Involontairement projeté sur le devant de la scène, le prêtre va voir ressurgir son passé et notamment ses relations agitées avec son père et son frère qui n’ont jamais compris sa vocation. « En soulevant la question des rapports familiaux et de la vocation, cette saison présente une dimension plus intime, explique Marguerite Henry, attachée de presse au CFRT. Elle introduit aussi deux nouveaux personnages, Serge Moreau, le père de Denis, interprété par Jean-Pol Dubois, et Mgr Beaumont, l’évêque, interprété par Grégoire Oestermann. »
Alors finalement, Saint-Marcel : une punition ? Dès la fin de la saison 1, le père Moreau confiait à Bertrand : « J’ai rencontré des gens formidables, j’ai compris des situations que je ne voyais qu’au journal de 20h, j’ai vu de la solidarité, y compris avec les autres religions, et de l’espérance là où je ne m’y attendais vraiment pas ». Une belle leçon d’humilité et d’espoir … Et sans rien spoiler, Aleteia vous conseille d’être très attentif au dernier épisode (diffusion le 1er septembre) dont les dialogues sont pleins de références au Nouveau Testament… Quand on vous dit que c’est une pépite !