Contre l’avis de la majorité des Français qui se sont prononcés dans le cadre des états généraux de bioéthique, le gouvernement maintient son projet de « PMA pour toutes ». Une nouvelle définition de la médecine est en train de s’imposer, et de nouvelles injustices : des enfants sans père et des malades laissés-pour-compte.Édouard Philippe l’a annoncé dans son discours de politique générale : la procréation médicalement assistée pour toutes (comprenez pour les femmes seules et pour les couples de femmes) sera donc bien au programme très prochainement. Le projet de loi devrait être présenté en conseil des ministres fin juillet pour un débat à l’assemblée fin septembre.
Un débat mal parti
Enfin, un débat, c’est à voir… Pour le débat, c’est plutôt mal parti. D’ailleurs, le débat a déjà eu lieu pendant les états généraux de la bioéthique. Et les nombreux Français qui ont participé se sont clairement opposés à cette mesure. Toutefois, le gouvernement a finalement décidé de maintenir ce projet qui constitue un marqueur politique très radical, un marqueur de gauche pour un gouvernement accusé par la gauche de gouverner plutôt à droite. On attend donc maintenant le texte qui suscitera nombre de commentaires.
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Le projet de loi bioéthique sera examiné « dès la fin septembre » à l’Assemblée
Il faut en effet redéfinir la filiation, entériner la fiction d’un enfant qui naîtrait de deux femmes. Jusqu’à présent, est mère celle qui accouche. S’il y a demain deux mères, c’est bien une nouvelle filiation. Une filiation sans père, des enfants que nous aurons volontairement fait naître orphelins de père.
Une nouvelle médecine
Un nouveau rôle pour la médecine, ou une perversion du rôle de la médecine selon les points de vue. Une médecine qui intervenait dans la procréation (ce qui posait déjà de redoutables questions éthiques) mais pour soigner une infertilité. Une médecine qui sera mise en demeure demain d’intervenir dans la procréation alors qu’il n’y a pas de maladie. Car ces femmes ne sont pas malades, elles ne sont pas infertiles…
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Fin de vie : l’affrontement des postures morales
Mme Buzyn, ministre de la Santé, annonce que ces pratiques (non thérapeutiques) seront remboursées par l’assurance maladie. Alors que tant de traitements sont aujourd’hui déremboursés ou moins bien remboursés. Alors que de nombreux Français ne peuvent soigner leurs dents, corriger leurs déficiences visuelles ou auditives…
On n’a pas fini d’en parler. Un projet très hautement polémique qui va masquer d’autres mesures de la loi bioéthique.
Chronique publiée en partenariat avec RCF Nord-de-France.