La Course des Héros fêtera ce week-end sa dixième édition, s’aventurant cette année de Lyon à Paris en passant par Bordeaux. Son succès n’est plus un secret. On observe en effet en France un attrait grandissant pour les courses dites « solidaires ». Celles-ci séduisent aussi bien les particuliers que les entreprises.
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Une, deux, une deux… Dimanche 16 juin, à Lyon et à Bordeaux, la Course des Héros rassemblera des sportifs venus courir pour une cause qui leur est chère (enfants malades, mamans défavorisées, écoles en banlieue, recherche médicale, défense de la vie…). L’édition parisienne se tiendra le 23 juin 2019. Nul doute, la course à pied est incontestablement un phénomène de société, qu’on la décline en running matinal, en trail du week-end ou en marathon de Paris, de New York ou encore d’Athènes.
Selon une étude réalisée en 2016 par SportLab pour la FFA, 12 millions de Français pratiquent la course à pied au moins une fois par semaine. Bref, aujourd’hui, on court à qui mieux mieux. Et au milieu de cette surenchère de compétitions, la course solidaire a le vent en poupe. Aujourd’hui, elle est en plein essor. Kesako ? Il s’agit d’une course à pied qui s’effectue au profit d’une cause ou d’une association. Alliant sport et engagement caritatif, elle permet de se dépasser physiquement et d’accomplir un exploit sportif tout en s’engageant pour un projet porteur de sens.
Cause unique ou causes multiples
Certaines de ces compétitions, comme la Course des Héros, sont multi-causes et ouvertes à tous. Cette dernière a la particularité de soutenir un grand nombre de projets d’une grande variété. En moins de dix ans, elle a récolté pas moins de 15 millions d’euros au profit de plus de 200 organisations. Déclinée dans différentes villes de l’Hexagone (Paris, Lyon et maintenant Bordeaux), elle propose plusieurs parcours de longueurs variables, de 2 à 10 kilomètres. Chaque participant doit récolter en amont 250 euros de dons au minimum pour l’association qu’il a choisi de soutenir. Ce défi solidaire et festif est l’occasion de mobiliser écoliers, étudiants, familles et collaborateurs d’entreprises autour de causes caritatives variées.
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Autre format, certaines courses sont consacrées à une cause en particulier. Comme la course Odyssea, qui se déroule chaque année à l’automne. Sa spécificité ? Elle est dédiée à la lutte contre le cancer du sein. Depuis sa création en 2002, elle a mobilisé 800.000 participants dans dix villes de métropole et d’outre-mer. Dans la même veine, les Virades de l’Espoir, qui ont du souffle puisqu’elles existent depuis plus de 30 ans. Également à l’automne, elles sont dédiées à la lutte contre la mucoviscidose.
Plus récentes et dans un autre style, les Bacchantes se définit comme une course “pas sérieuse” et soumet les participants à un dress code : ceux-ci sont en effet invités à s’affubler d’une moustache, véritable ou postiche. Le parcours de 8 kilomètres est destiné à soutenir la recherche contre le cancer de la prostate.
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Et la No Finish Line Paris, créée en 1999 à Monaco puis exportée à Paris, soutient des projets en faveur d’enfants défavorisés ou malades. Son principe est simple : il s’agit de courir ou marcher sur un parcours d’environ 1.300 mètres. Chacun effectue la performance de son choix et pour chaque kilomètre parcouru, l’organisation reverse un euro à l’un des projets soutenus. Sa spécificité ? Le parcours reste ouvert 24 heures sur 24 durant cinq jours.
Un attrait certain auprès des entreprises
Autre solution, certains coureurs choisissent librement de participer à une course — prestigieuse ou pas — comme le Semi-marathon de Paris ou le Marathon du Mont-Blanc. Ils peuvent alors soutenir le projet de leur choix en achetant un dossard solidaire (qu’ils financent eux-mêmes ou avec l’aide de leur entourage) ou bien en créant eux-mêmes une cagnotte en ligne à l’aide de plateformes telles qu’Alvarum ou Helloasso. On note aussi que de nombreuses entreprises proposent à leurs collaborateurs de participer à ces courses à vocation sociale. Certains événements, comme le Challenge contre la Faim, lancé en 2007 au profit d’Action contre la Faim, ont même été créés spécialement pour les entreprises. L’enjeu est double : permettre aux groupes de marquer concrètement leur engagement sociétal et fédérer leurs salariés autour de projets qui ont du sens.
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