L’association Rencontres romaines guide les touristes francophones dans les rues de Rome à travers des visites qui mêlent art et spiritualité. Pour ses guides bénévoles, rencontrées par Aleteia, c’est certain : les visites sont un vecteur d’évangélisation.
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Elles arpentent les rues de la capitale italienne suivies d’un groupe d’une dizaine de francophones. De temps en temps, vous les verrez s’arrêter devant une basilique, une église, un Palazzo ou simplement dans une petite ruelle. Vous vous demanderez peut-être ce qu’elles peuvent bien en dire. En vous approchant, vous les entendrez alors parler avec fougue d’un artiste ou d’un saint à la vie aussi incroyable qu’improbable ou encore décrire avec passion une fresque élimée.
Depuis 45 ans, les guides de l’association Rencontres romaines, basée à la paroisse française de la Trinité-des-Monts, en haut de la mythique place d’Espagne, mènent leurs visiteurs dans la Cité éternelle de merveilles architecturales en merveilles artistiques. Des visites inspirées, qui sont l’occasion pour Ariane, Marie-Liesse et Cécile, les bénévoles de l’association, de témoigner de leur foi. Ces trois catholiques pratiquantes confient à Aleteia leurs astuces pour faire de l’art une occasion de parler de foi.
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Au terme de leurs études, elles ont toutes les trois décidé de se consacrer pendant un an à des visites pour l’association Rencontres romaines. Elles ne s’en cachent pas : Rome est le prétexte idéal pour parler de leur foi : les occasions sont innombrables. Tout, ou presque, donne à parler de l’Église et de son message. « A Rome, nos visites sont composées à 80% de sujets religieux », s’enthousiasme la jeune guide. Loin de perdre son public avec des grandes explications théologiques ou des récits bibliques interminables, il s’agit souvent de « juste rappeler l’existence de l’Église, celle du pape et de la manière dont elle s’est formée ». Sans oublier de rappeler les « bases » : la Sainte Famille ou la Trinité. Pour les bénévoles on ne peut pas expliquer l’histoire de Rome sans évoquer le rôle de l’Église.
Un exemple précis de témoignage ? Cécile confie qu’à la fin de ses visites, elle aime parler de la sainteté au quotidien. Pour Ariane, la foule de saints représentée dans le jugement dernier de la chapelle Sixtine devient le prétexte pour affirmer un message d’espérance : « nous sommes tous appelés à être saint ».
“Il y a des groupes de pèlerins qui nous élèvent parce qu’ils nous poussent dans nos retranchements ou nous poussent à nous interroger sur des questionnements que l’on avait pas encore eus.”
Les guides le répètent : à Rencontres romaines, on s’adapte. En fonction des connaissances de leur auditoire non seulement sur le plan historique, architectural et religieux mais aussi selon les visites déjà faite par le groupe, le propos des guides varie. Quel que soit ses convictions, son âge ou ses centres d’intérêts, tout le monde est le bienvenu. Selon la curiosité des touristes, leur fatigue, le temps de la visite peut être aménagé, explique Cécile ajoutant : « il n’y a pas deux visites semblables ».
Pleinement au service de leurs visiteurs, les guides se donnent avec joie. Mais cela va dans les deux sens : « Cette démarche d’évangélisation elle fonctionne de nous vers les visiteurs mais aussi des visiteurs envers nous », sourit Cécile. Il y a « des groupes de pèlerins, qui nous élèvent parce qu’ils nous poussent dans nos retranchements, ou nous poussent à s’interroger sur certains aspects de notre foi », enchaîne Ariane.
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La vocation missionnaire de l’association est assumée dès sa création. Rencontres romaines est en effet née en l’année jubilaire de 1975. Devant l’affluence de pèlerins, Mère Lefebre, supérieure de la communauté des sœurs du Sacré-Coeur, alors à la Trinité-des-Monts, a l’idée géniale d’appeler à la rescousse des jeunes français pour accueillir et accompagner les pèlerins de passage à Rome dans la découverte de son histoire et de ses beautés artistiques et spirituelles. La dimension spirituelle était donc dans l’ADN de l’association.