Le pape François a annoncé, ce lundi 10 juin 2019, qu’il désirait se rendre en Irak en 2020. Ce souhait, qui n’est pas nouveau, semble cette fois-ci plus concret. Le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, s’y était lui-même déjà rendu en décembre 2018.
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Alors qu’il recevait au Vatican les participants de la Réunion des associations catholiques d’aide aux chrétiens d’Orient (ROACO), le pape François a annoncé, le 10 juin 2019, qu’il avait l’intention de se rendre en Irak en 2020. Un souhait qu’il avait déjà formulé en janvier dernier dans l’avion qui le menait au Panama pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse. “Les conditions ne sont pas réunies pour une visite du Saint-Père”, avait alors affirmé Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Saint-Siège. Pour le moment, aucun successeur de Pierre n’a foulé le sol irakien. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, s’y était pour sa part rendu au moment de Noël dernier et avait espéré une visite papale le “plus tôt possible” même s’il ne la considérait pas envisageable à ce moment-là en raison des du risques terroristes.
Une “pensée insistante” pour l’Irak
“Une pensée insistante m’accompagne en pensant à l’Irak, où j’ai la volonté d’aller l’an prochain”, a donc lancé le souverain pontife en sortant de son texte écrit. Ce désir de l’actuel chef de l’Église catholique n’est pas nouveau, mais pour le moment, aucune date n’avait encore été avancée. Il ne s’agit toutefois pas d’une annonce officielle et il est déjà arrivé que le pape argentin prévoie des déplacements qui ne se sont finalement pas réalisés, comme par exemple au Soudan du Sud.
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Outre l’Irak, pour laquelle il a espéré une paix sociale bâtie par tous, le successeur de Pierre a évoqué le “drame” de la Syrie et la situation en Ukraine. “Si les cœurs des hommes sont insensibles, ce n’est pas le cas de celui de Dieu, blessé par la haine et la violence”, a-t-il gravement déclaré. La “colère de Dieu se déchaînera sur les responsables des pays qui parlent de paix et vendent des armes”, a-t-il spontanément lancé. Pour lui, cette “hypocrisie” est un “péché”. Le successeur de Pierre a également évoqué le sort des personnes “massées” sur des bateaux en recherche d’une espérance. Ils ne savent pas dans quel port ils seront accueillis, a-t-il souligné, alors que l’Europe ouvre ses portes aux embarcations chargées d’armements “sophistiqués et coûteux”, capables de provoquer des “dévastations” n’épargnant pas même les enfants.
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Cela n’a pas empêché le pontife argentin de se réjouir des “voix d’espérance et de consolation” offertes par les membres de la ROACO qui doivent permettre de se mettre à l’écoute du “cri” de ceux dont l’espérance a été “volée”, notamment au Proche-Orient où des “nuages denses” subsistent et où le risque de crises reste élevé. Pour le Pape, ils rendent l’Église vivante et transmettent de l’espérance aux jeunes. Le successeur de Pierre les invite donc à transmettre leur travail aux nouvelles générations afin de les faire mûrir et qu’elles restent libres des “colonisations idéologiques” et fermes dans leurs “racines nationales et ecclésiales”.