À l’occasion des 18e Journées de la Rose qui ont lieu ce week-end à l’abbaye de Chaalis, au cœur du jardin embaumé, il est possible de découvrir la chapelle Sainte-Marie également appelée la Sixtine de l’Oise car elle abrite un trésor pictural de la Renaissance.
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L’abbaye de Chaalis se situe dans le département de l’Oise (60), entre Senlis et Ermenonville, et accueille depuis 18 ans les célèbres Journées de la Rose destinées aux amoureux des jardins et du patrimoine. Comme Stéphane Bern qui est le parrain de cette 18e édition. Plus de 150 exposants horticulteurs, pépiniéristes, rosiéristes, et artisans se réunissent pour partager leurs passions au cœur du parc de 20 hectares de l’abbaye. Les visiteurs peuvent se promener dans la roseraie du domaine en pleine floraison, mais également découvrir un chef-d’œuvre pictural de la Renaissance.
Caché derrière les ruines de l’église abbatiale, se trouve la chapelle Sainte-Marie, surnommée la Sixtine de l’Oise. Signe particulier ? Elle abrite des fresques Renaissance exceptionnelles du Primatice. Tout comme le site, l’histoire de cette chapelle est longue et commence sous le règne de saint Louis qui la fait ériger vers 1255-1260. En 1541, l’abbaye et son domaine sont offerts à Hippolyte d’Este, cardinal de Ferrare, archevêque de Milan et lié à la famille de France par le mariage de son frère. Il engage de nombreux travaux de restauration et d’embellissement des lieux, notamment dans la chapelle. Il commande le décor intérieur au célèbre peintre italien de l’époque, Primatice, le même qui officie au palais royal de Fontainebleau pour François Ier.
Anges et Pères de l’Église
Sur ces fresques envoûtantes, on retrouve une remarquable représentation de l’Annonciation et sous les voûtes les Pères de l’Église, les apôtres et les évangélistes ou encore des anges qui tiennent les instruments de la Passion du Christ. Au cours des siècles et des propriétaires, ces fresques se sont dégradées à cause de l’humidité des lieux. Elles ont été restaurées au XIXe siècle par Madame de Vatry, propriétaire d’alors qui demande à un élève d’Ingres, Paul Balze, de les retoucher. Quant à la toute dernière propriétaire, Nélie Jacquemart, elle y passe une partie de son enfance avec son père et devient même l’invitée permanente de madame de Vatry qui lui installe un atelier de peinture.
Très attachée au domaine, elle le rachète à la mort de sa mécène. Selon sa volonté, elle est enterrée dans la chapelle Sainte-Marie. Aujourd’hui propriété de l’Institut de France, l’abbaye de Chaalis est encore un lieu injustement méconnu qui regorge de trésors et de roses. À découvrir avant d’aller à Rome !
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