« Accueillir Thérèse, c’est se rapprocher de Dieu avec simplicité », souligne Mgr de Dinechin, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin. Pendant 17 jours, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux sont en effet accueillies aux quatre coins de son diocèse. Le week-end de la Pentecôte aura lieu un grand pèlerinage diocésain pour conclure ce grand événement. Autre événement qui devrait attirer les foules : un concert avec Grégory Turpin.
Vénérer les reliques de sainte Thérèse revient à « rencontrer une personne » et à découvrir son message. Un message qui s’adresse à tous, selon sœur Monique-Marie, responsable des voyages des reliques de la sainte de Lisieux, contactée par Aleteia. « Elle se fait tout à tous, elle est aussi bien avec les grands, les intellectuels, les théologiens qu’avec des gens très pauvres, très démunis. » Quelle que soit la culture, la rencontre avec les reliques est féconde, note sœur Monique-Marie, évoquant le dernier voyage des reliques en Scandinavie.
Tout l’enjeu est là : mettre en avant le message de la petite Thérèse avec une préparation soignée de l’accueil des reliques. Ce que fait à merveille le diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin, se réjouit la consacrée : « Le programme est formidable avec des temps de conférences, de prière, de spectacles. Tout est bien pour découvrir le message de sainte Thérèse », glisse t-elle, avant d’ajouter : « Il y a une très grande créativité autour des reliques. »
Toutefois, le message théresien n’est qu’un moyen pour conduire au Christ, rappelle sœur Monique-Marie : « C’est une manière d’entrer en contact avec le Seigneur. Thérèse n’a de cesse que de s’effacer devant Jésus. Les reliques ne sont pas un but en soi, on vénère des reliques, on ne les adore pas. Thérèse nous conduit vraiment au Christ. »
« Parcourir la terre »
Ce que sainte Thérèse aurait voulu faire de son vivant, elle le fait finalement après sa mort, parcourant la France à bord d’un Renault trafic mais aussi le monde par avion dans un reliquaire qui pèse des centaines de kilos. Dans ses prières, elle disait ainsi au Christ : « Je voudrais parcourir la Terre, prêcher ton nom, mais ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées... »
« Parcourir la terre », les reliques de sainte Thérèse ne cessent de le faire, et ce depuis 1944, année où elle est nommée patronne secondaire de la France. En 1945, en action de grâce pour la paix, le reliquaire parcourt les diocèses français. Mais il faudra attendre les cent ans de sa mort, en 1997, pour que les reliques reprennent la route pour Paris, Lyon et Marseille. Loin d’être un « flop » comme il était craint, l’événement se révèle être un succès immédiat, raconte sœur Monique-Marie.
La sainte de la petite voie, avec ses parents Louis et Zélie Martin, a aussi parcouru plus de 60 pays différents, et ce sur les cinq continents. « On est émerveillé de ce qui se passe », sourit sœur Monique-Marie. L’Italie, le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède, le Danemark, la Finlande, l’Islande, le Rwanda, la Terre-Sainte, le Cambodge, les Philippines, le Pérou, l’Afrique du Sud ou encore la Côte d’Ivoire : les kilomètres au compteur s’accumulent et ce n’est pas prêt de s’arrêter. En 2020, la mystique est attendue en Australie !
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