Les Missions étrangères de Paris (MEP) envoient des prêtres et des volontaires en mission depuis 360 ans. En perpétuant la tradition de l’Église et des apôtres, elles invitent à réfléchir sur le sens de notre baptême. Elles invitent aussi tous les fidèles à prier pour les vocations, et en particulier les vocations missionnaires.
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Ancien volontaire et chargé de communication des MEP, Pierre-Yves est formel : la prière est au cœur de la vocation missionnaire de l’Église. C’est grâce à la prière de tous les chrétiens que les jeunes appelés au sacerdoce ou à la mission reçoivent de l’Esprit Saint la force de répondre à cet appel. En organisant une communauté sur Hozana, il cherche à fédérer la prière pour la mission mais aussi apporter des réponses sur ce dont il s’agit réellement. Une démarche “dont on a pu constater les fruits depuis l’ouverture du foyer Saint Théophane Vénard, qui accueille des jeunes en année de discernement et de propédeutique”.
Car la mission constitue un appel particulier, un « appel dans l’appel » des baptisés et des prêtres. Pour les évêques, responsables de diocèses confrontés à la rareté des prêtres, voir des séminaristes talentueux choisir la mission à l’étranger peut être inquiétant. Pourtant, Pierre-Yves en est convaincu : « Un diocèse qui a plus de missionnaires aura plus de prêtres ». Comme le dit le père Gilles Reithinger aux évêques des diocèses qui envoient des missionnaires : « Vous ne perdez pas un prêtres, vous gagnez un missionnaire ».
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En effet « l’Église est missionnaire par essence, c’est un trait que l’on retrouve dès sa naissance et à travers toute son histoire. La mission “ad extra”, comme la contemplation, est consubstantielle à l’Église ». Et si elle peut sembler moins actuelle dans le monde d’aujourd’hui, il ne faut pas s’y tromper, la mission est un véritable acte d’amour : « le déplacement géographique et culturel permet d’aller rejoindre l’autre au cœur de ce qu’il est, d’essayer de déceler l’esprit saint dans son cœur ». C’est dans cet esprit que les pères des MEP passent trois ans dédiés uniquement à l’apprentissage de la langue et la familiarisation avec la culture du pays dans lequel ils sont envoyés.
La mission des MEP passe aussi par le volontariat, symbole de vie chrétienne : « nous sommes envoyés pour réaliser un service spécifique (comptabilité, enseignement, construction…). Mais nous sommes envoyés par l’Église, au nom de notre foi, et à travers l’Église nous sommes au service des plus fragiles et des plus pauvres ». Si les volontaires ne sont « pas là pour prêcher », la vie chrétienne transforme leur service : « le volontariat est un témoignage constant, même si on n’a pas l’aisance pour témoigner ou que notre mission n’est pas très pastorale, le simple service peut avoir valeur de mission ».
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Pour les volontaires, comme pour l’Église, la mission permet donc d’incarner la vie chrétienne, elle est bien plus qu’une simple parenthèse. Certains la vivront à l’autre bout du monde, d’autres dans la paroisse ou le quartier voisin, mais c’est toujours la même mission qui nous anime et qui, parfois, peut être nécessaire pour nous « réveiller ». Vous aussi, priez pour la mission de l’Église !