Alors que trois millions de Français vivent un deuil chaque année, quatre Français sur dix estiment qu’on ne s’en remet pas, révèle une étude du Credoc. Depuis plus de quinze ans le Service Catholique des Funérailles propose aux familles des défunts un service de pompes funèbres. Sa particularité ? « Une offre de services ramassée doublée d’une vraie séquence d’accompagnement spirituel », confie à Aleteia son fondateur, Christian de Cacqueray. Quand l’accompagnement de la mort se met au service de la vie.
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« Il y a un temps pour tout ; et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; […] Un temps pour pleurer et un temps pour guérir ; un temps pour gémir, et un temps pour danser », peut-on lire dans L’Ecclésiaste. Celui des funérailles est bien souvent associer à un temps de tristesse, de douleur et de solitude. D’incompréhension aussi. « Les funérailles constituent un parcours rituel dont chaque étape est très forte symboliquement », confie à Aleteia Christian de Cacqueray, fondateur du Service Catholique des Funérailles. « Cette dimension symbolique nourrit l’être en profondeur : une parole, un geste… Chaque élément vient se déposer dans le tréfonds de l’être ».
Une séquence qui ne se limite pas à un enjeu marchand
Cette conviction, Christian de Cacqueray se l’est forgée lorsqu’il était à la tête du service communication d’un groupe de pompes funèbres. « J’y ai découvert beaucoup choses allant des hommes et des femmes qui l’assurent avec des qualités de dévouement à de profonds questionnements sociétaux sur la mort… À titre personnel, je m’interrogeais sur la finalité marchande de tous ces services ». C’est ainsi qu’il s’en est ouvert à un ami trappiste : Que faire de plus, de mieux, pour que la séquence funéraire ne soit pas qu’un enjeu marchand ? De fil en aiguille, de rencontre en questionnement, il est mis en contact avec Mgr Lustiger au début des années 2000. « Nous nous sommes mis ensemble en chemin qui avait comme point de départ une intuition, un appel à oser ne pas vivre comme une fatalité que les familles en deuil soit l’objet d’un acte de commerce ».
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C’est en 2003 que le Service Catholique des Funérailles devient vraiment opérationnel. Présent à Paris mais aussi à Marseille, Lyon ou encore Bordeaux, ce service est, comme son nom l’indique, un service de pompes funèbres et propose donc à ce titre les mêmes prestations qu’une entreprise de pompes funèbres (soins somatiques, cercueil, transport du défunt…). « Notre offre est néanmoins volontairement assez ramassée car nous refusons toute surenchère commerciale », souligne Christian de Caqueray. « Ce qui nous différencie est notre volonté de construire un parcours rituel qui correspond à ce que veut la famille. Nous ne sommes pas des ‘sachants’ qui imposent, nous écoutons et faisons attention à la singularité de chaque famille ».
Concrètement, le Service Catholique des Funérailles offre aux familles la possibilité de faire de la personne qui accueille les familles « un véritable accompagnant qui suit les obsèques d’un bout à l’autre et non pas un commercial qui vend des prestations à des consommateurs », une « valorisation du parcours funéraire traditionnel dans lequel chacune des trois étapes (levée du corps, célébration à l’église et dernier adieu) est vécue avec respect » ou encore l’intégration de « bénévoles dans la marche du Service en signe de réaction à l’hyper professionnalisation des métiers du funéraire ».
La mort, “une compagne en sagesse”
« Nous essayons de faire de cette séquence funéraire un temps riche et fort ; nous sommes porteurs d’une parole sur le chemin à la mort. Il existe une telle grandeur et une telle beauté dans ce parcours rituel ! Notre vocation est de la restituer et de mettre cette question de la mort au cœur de la vie », précise encore Christian de Cacqueray. « Cette réalité de la mort peut être une compagne en sagesse qui nous invite à choisir la vie au quotidien. Cela va beaucoup plus loin que vendre un cercueil ».