Bercée par des influences religieuses cosmopolites, l’île de la Réunion a depuis toujours mis au premier plan ses convictions catholiques. Au coeur des villages et des cirques majestueux il y a toujours une église ou une chapelle pour se recueillir. Aleteia a sélectionné pour vous quatre lieux saints qui ont marqué l’histoire de l’île.
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À la Réunion, les églises font carton plein chaque dimanche et les portes restent grandes ouvertes pendant l’office pour permettre aux fidèles de suivre la messe en direct. Le catholicisme est la religion majoritaire : plus de 80% des enfants nés sur l’île sont baptisés et 75% d’entre eux recevront le sacrement de confirmation.
Notre Dame des Laves
Sur la commune de Sainte Rose, à l’est de l’île, l’église Notre Dame des Laves se remarque tout de suite avec son crépis rose sur fond de coulée volcanique… Miraculeusement préservée de l’éruption du Piton de la Fournaise en 1977, elle fait depuis l’objet d’un culte. Les réunionnais racontent que la lave a encerclé l’église sans l’enflammer alors que la ville a été détruite. Certains attribuent à la statue de la Vierge au Parasol, placée quelques mètres en amont, le fait que l’église ait été protégée. Elle est désormais située à côté de Notre Dame des Laves et semble veiller sur le volcan. Autour, les fameuses coulées de lave séchées offre à ce paysage un côté à la fois dramatique et sauvage. C’est le début de la route des laves qui rejoint Saint Philippe le long de la côte Sud. Dans cet enclos protégé et surveillé la nature à repris ses droits. Dans les coulées se nichent à perte de vue des chapelets de lichen et des bouquets de fougères d’une beauté énigmatique.
Notre Dame de la Salette
À Saint Leu, sur la côte ouest de l’île, la chapelle de la Salette domine la ville. Érigé par les paroissiens en 1859 pour les avoir épargné d’une épidémie de choléra, le lieu de culte est aussi associé au miracle d’Hippolyte Mondon, un enfant de 11 ans qui atteint de paralysie aux deux jambes a commencé à marcher après un pèlerinage à Notre Dame de la Salette. Depuis, chaque 19 septembre, un pèlerinage est organisé rassemblant plusieurs milliers de personnes. En redescendant le grand escalier ponctué d’un chemin de croix, on découvre la côte balnéaire de l’île de la Réunion protégée des vents dominants. Seule partie réservée à la baignade, soit dans le lagon protégé par une barrière de corail ou par des filets, le littoral égraine ses restaurants et ses hôtels les pieds dans l’eau. À Saint Paul, le marché forain en bordure de mer est l’un des plus couru de l’île. Chaque vendredi et samedi matin, les producteurs se retrouvent pour vendre mangues, litchis, ananas victoria, papayes, goyaves, chouchous… C’est le lieu idéal pour découvrir les spécialités locales comme les bonbons piments, le rougail saucisse, les samoussas et autre poulet coco et aller ensuite les déguster sur un banc face à la mer.
Notre Dame des Neiges
À Cilaos, au cœur d’un des trois remparts connu de l’île de la Réunion (même s’il en existe quatre), l’église de Notre Dame des Neiges semble presque disproportionnée par rapport au village. Construite dans un style Art Déco avec sa façade en demi-lune, l’église tient son nom de sa situation au pied du Piton des neiges. Chaque dimanche, les trois grandes travées surmontées de tribunes latérales se remplissent et le prêtre équipé d’un micro entonne les chants dont les paroles sont projetées sur un écran géant. Des refrains en créoles ponctuent ça et là une messe particulièrement festive. Sur les bancs, des ribambelles d’enfants habillés en blancs chantent en chœur. A Cilaos, Notre Dame des Neige est presque devenue un passage obligé pour débuter une randonnée vers le Piton. Il faudra aux marcheurs pas moins de 7h30, en passant par Bras sec, pour rejoindre le sommet de cet ancien volcan. Un dénivelé de 1.700 mètres vous attend ! Des trois itinéraires qui sillonnent l’ile de la Réunion, le GR1 a été sacré “GR préféré des français en 2019”.
Saint François-Xavier
Situé sur la commune de Sainte-Marie au Nord de l’île, l’église Saint François-Xavier, construite de juin 1840 à septembre 1841 par l’abbé Monnet, est devenue un lieu de culte chère aux familles de descendants d’esclaves. La statue de la Vierge commandée seize ans plus tard et peinte en noire pour des raisons pratiques est devenue le symbole de la foi des esclaves.Chaque 1er mai, premier jour du mois de Marie, des milliers de fidèles se pressent sur la commune de la rivière des Pluies pour entamer un pèlerinage. Non seulement l’église a été construite par des esclaves (l’abolition de l’esclavage à la Réunion date de 1848, ndlr) mais elle célèbre aussi l’histoire de Mario, un esclave très pieu, tué à cet endroit. Traqués par des chasseurs de primes lorsqu’ils avaient décidés de reprendre leur liberté, les “marrons” (vient de l’espagnol “cimarron” qui veut dire fuir) ont longtemps choisi des cirques inaccessibles pour se réfugier… À 50 kilomètres de l’église, le cirque de Salazie est l’un de ces lieux de mémoire et aussi une magnifique enceinte naturelle aux parois abruptes classée à l’Unesco. Accessible par une route unique, le cirque dominé par le piton d’Anchaing (du nom d’un esclave ayant fui la servitude) se découvre au débouché des gorges de la Rivière du Mât. Les précipitations particulièrement abondantes dans la région alimentent de nombreuses cascades au milieu d’une végétation luxuriante. Une fois arrivé sur les hauteurs d’Hell Bourg il est temps de gravir un promontoire pour découvrir un paysage unique au monde…