Créé à Lyon en 1983, l’Institut Bioforce forme aux métiers de l’humanitaire à Vénissieux et à Dakar depuis 2017. L’objectif de Bioforce ? Professionnaliser le secteur de l’humanitaire avec des formations pratiques et opérationnelles. Cursus post-bac, formations ou reconversions professionnelles, Bioforce accueille différents profils et forme près de trois mille personnes par an. Aleteia a poussé les portes de l’Institut.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Nous sommes à la fin des années 1970. Le docteur Charles Mérieux conduit alors une campagne de vaccination sans précédent au Brésil. En quelques mois, 90 millions de Brésiliens sont préservés de la méningite africaine. Il constate que la réussite de cette entreprise a reposé, certes sur l’acte médical lui-même, mais également sur l’organisation et la bonne logistique mise en place. Il en tire une évidence : ce besoin de logistique doit être transmis pour permettre aux actions humanitaires, partout dans le monde, d’être efficaces. C’est ainsi que le docteur lyonnais fonde en 1983 l’Institut Bioforce. Les années passant, les besoins se développant, l’Institut forme aujourd’hui à neuf métiers de l’humanitaire grâce à des cursus allant de trois mois à trois ans, selon les profils et les attentes des candidats.
Lire aussi :
Les projets humanitaires intégrés dans les parcours des grandes écoles
3 ans de formation et un bac +4
À l’origine, les formations proposées étaient destinées aux personnes de plus de 22 ans, ayant déjà une expérience professionnelle en France ou à l’étranger, et souhaitant mieux se former ou se reconvertir. Mais il y a une dizaine d’années, face à la demande de plus jeunes candidats, une formation post-bac sur trois ans a été créée. Cette formation se fait sur dossier et concours après une demande d’inscription, directement via le site internet de l’école (pas encore sur Parcoursup). La journée de concours se partage entre un entretien avec un jury pour parler de son projet et de sa motivation puis une après-midi d’épreuves « aptitudes physiques et comportementales » pour mieux connaître le candidat dans son rapport aux autres.
Lire aussi :
La communauté Saint-Martin lance son propre volontariat
Une fois admis, la formation s’étale sur trois ans : la première année est consacrée à l’école, la deuxième année se partage entre l’école et un stage à l’étranger, puis la troisième année se fait en alternance. “On s’est vite aperçu qu’entre l’idéal de travailler dans l’humanitaire et la réalité, nos étudiants n’y étaient pas tous destinés”, confie à Aleteia Marie Perroudon, l’une des responsables de la communication. “Aussi, nous offrons une formation professionnelle complète avec des stages en entreprises afin d’être ouvert à d’autres expériences”. À la fin de ces trois années, les étudiants valident un double diplôme : un titre niveau II formation professionnelle (équivalent à un bac +4) et une licence pro délivrée par l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Déjà 300 jeunes sont passés par cette formation en dix ans d’existence. “Autant de garçons que de filles, entre 19 et 20 ans d’âge moyen”, précise Marie Perroudon.
Formations sur mesure à Lyon et Dakar
Et pour ceux qui veulent se reconvertir ou approfondir leurs métiers, Bioforce propose toute l’année de nombreuses formations à la carte, allant de trois à neuf mois. L’âge moyen y est alors de 35 ans chez les participants, qui peuvent également se partager entre l’antenne lyonnaise et celle de Dakar. Installé dans le paysage et reconnu pour ses cursus, l’Institut Bioforce travaille en relations avec les ONG du monde entier. Parmi les quelques 300 formateurs et intervenants extérieurs, nombreux sont ceux qui sont passés par l’école ou travaillent aujourd’hui dans des ONG reconnues. L’équipe pédagogique compte, quant à elle, 70 personnes au total entre Lyon et Dakar et est dirigée depuis deux ans par Gilles Collard, promo 1990 de l’institut, qui a derrière lui une carrière de 26 ans dans l’humanitaire.
Lire aussi :
La mission, est le “cœur de la vie du baptisé”, affirme le vicaire apostolique du Cambodge
L’ouverture en 2017 de l’antenne au Sénégal, notamment soutenue par la principauté de Monaco, a permis d’accueillir de nombreux étudiants d’Afrique de l’Ouest, tout en se rapprochant des terrains de crise. Et pour aider quelques élèves à financer leurs formations sur place, l’équipe pédagogique lyonnaise vient de s’inscrire, avec quelques étudiants, à la course des héros, le 16 juin prochain à Lyon, pour financer plusieurs bourses.
Plus d’informations sur https://www.institutbioforce.fr/