« La mission, c’est le cœur de notre vie de fidèles, de prêtres et de religieux », a affirmé encore récemment Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, au Cambodge.
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Mgr Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom Penh, la capitale cambodgienne, a saisi l’occasion de la messe chrismale fin avril pour saluer le travail des missionnaires venus au Cambodge évangéliser. Mais, surtout, il a encouragé ses fidèles à vivre cet aspect fondamental de la vie chrétienne. « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! ». Ces mots de saint Paul illustrent à merveille le cœur du message de cet évêque membre des Missions étrangères de Paris (MEP) dans son homélie.
La mission, un incontournable
Avec 154 nouveaux baptisés pour la messe de Pâques, on pourrait croire que la mission se porte bien dans ce pays. Mais non, pour le vicaire apostolique des MEP, ce n’est pas assez. La mission est un incontournable pour qui prétend vivre de l’Évangile.
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Pourtant, le monde s’en éloigne trop souvent. « Beaucoup d’Églises, à travers le monde, oublient que l’essence même de l’Évangile, c’est d’annoncer la Bonne Nouvelle », estime le missionnaire. L’exceptionnel mois missionnaire d’octobre prochain doit être l’occasion d’un déclic et tout particulièrement dans ce pays.
Une Église en plein essor
Au Cambodge, le Mois extraordinaire de la mission, c’est en quelque sorte une « piqûre de rappel » de l’ordinaire de notre vie de baptisés et d’envoyés. Le thème de l’événement, “Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde“, est d’ailleurs une invitation pressante à répandre l’évangile.
L’Église du Cambodge est une Église récente et son plein essor ne peut continuer que grâce à l’œuvre infatigable des missionnaires. « 90 % des catholiques khmers sont nouveaux baptisés », estimait en 2017 Mgr Schmitthaeusler. Si les catholiques sont présents au Cambodge depuis le XVIIe siècle grâce aux Jésuites puis grâce aux MEP dès la moitié du XIXe, tout le travail a été mis à néant par les massacres commis sous Pol Pot avec les Khmers rouges.
Une infime minorité de chrétiens
Malgré ces persécutions qui se sont abattues sur le pays entre 1975 et 1979, on estime aujourd’hui à 24.000 le nombre de chrétiens. Une infime minorité donc dans ce pays où 96 % de la population est bouddhiste. Aujourd’hui, 2.500 personnes y sont envoyées en tant que missionnaires, œuvrant pour la majorité à la formation des Cambodgiens.
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En cette nouvelle année — débutée le 13 avril au Cambodge — on peut s’associer au vœu formulé par Mgr Schmitthaeusler, s’inspirant de l’Évangile de Luc : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »
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