Certains médias sont devenus champions dans la diffusion de nouvelles négatives. Et pourtant les informations qui réjouissent existent. Loin de cacher les maux qui nous entourent, elles permettent d’y trouver des motifs d’espérance et d’optimisme. Par exemple, l’augmentation du nombre d’entreprises d’artisanat en France.
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Qui ne s’est jamais lamenté de la fermeture des petits commerces ? On dénonçait jadis la grande distribution, et les zones commerciales (la désertification des centre-villes en est d’ailleurs un exemple éloquent). On s’attaque maintenant au commerce en ligne. Il est vrai que celui-ci fait des ravages. À tel point que le gouvernement et les représentants de l’artisanat ont signé récemment avec les principales plateformes de vente en ligne une charte de bonnes pratiques professionnelles, pour mieux respecter les entreprises de production — Amazon et Alibaba étaient aux absents de la signature. Mais la réalité du terrain semble légèrement différente de notre ressenti, et tant mieux !
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Plus d’un million d’entreprises de l’artisanat
L’Institut supérieur des métiers a, pour la première fois, passé le territoire national au peigne fin pour avoir la meilleure cartographie possible des métiers de l’artisanat en France. On y apprend ainsi que les entreprises de l’artisanat, tous genres confondus, sont plus de 1.167.000, un chiffre en hausse de 22 % depuis 2013 en zones rurales et de 24 % dans les villes moyennes et petites agglomérations. Les créations d’entreprises artisanales se développent partout et influent positivement sur l’emploi salarié en zone urbaine — la création d’emplois salariés grâce à l’artisanat est plus limitée en zone rurale, où ces modèles d’entreprises restent fragiles.
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Par ailleurs, loin de perdre de la vitesse, l’artisanat est un acteur économique et social capital dans de nombreux territoires. Ainsi, en zones rurales, il peut devenir l’ossature de l’économie locale, comme par exemple dans la région Bourgogne-Franche-Comté où il représente 48 % des entreprises en zones rurales. Mais, plus inattendu, dans les anciennes Zones urbaines sensibles, rebaptisées en Quartiers prioritaires de la ville, 43 % des entreprises relèvent du secteur de l’artisanat, créant un maillage d’emplois très dense dans des petites structures qui irriguent les territoires et animent la vie locale.
La grande distribution : modèle dépassé ?
Ces entreprises reflètent aussi bien sûr l’identité actuelle des territoires sur le plan économique, avec une sectorisation de mauvais augure, où on retrouve une sur-représentation des métiers de l’ameublement, du bois et de la construction en zone rurale ou de petites agglomérations, tandis que les métiers de bouche et du luxe sont sur-représentés en villes. On aimerait bien sûr voir se réimplanter en centre-villes davantage de métiers de la première catégorie, et de la seconde en zones rurales. Mais il est déjà assez heureux de constater, chiffres bruts à l’appui, l’étonnante résistance du tissu économique français dans ce qu’il a de plus humain. Cette bonne résistance et même cette croissance fait écho de manière particulière aux déclarations répétées du PDG des magasins U considérant que le modèle de la grande distribution est parvenu en bout de course. Les plateformes de vente en ligne devraient le méditer également, alors que renaît l’engouement pour les circuits courts et les produits authentiques.
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