Le pape François a décerné une médaille d’or au célèbre compositeur italien Ennio Morricone. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, l’a indiqué le 15 avril 2019. Ce prix a été remis le jour même à l’église romaine de Sant’Agnese in Agone, sur la place Navonne.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
À 90 ans, Ennio Morricone ne compte plus ses récompenses, ses Oscars ou ses Césars. Réputé pour ses musiques de film, l’artiste italien a offert aux plus grands réalisateurs de formidables bandes originales à coups de guimbardes, d’harmonica, de sifflements et de mélodies envoûtantes. C’est par exemple lui qui donne le “la” aux “westerns spaghetti” tels que “Le bon, la brute et le truand” ou “Pour une poignée de dollars” avec Clint Eastwood. C’est encore lui qui compose celle du “professionnel” avec Jean-Paul Belmondo, ou encore du ‘Clan des siciliens’.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=KvE1AzktGMY]
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=NVVvqikHDZ0]
Il est ainsi tout naturel que le pape François récompense le compositeur romain, artisan d’un “langage universel de paix, de solidarité et de spiritualité”. Le pape argentin avec cette médaille pontificale reconnaît donc son “son extraordinaire et fructueux engagement artistique dans le domaine de la musique”, peut-on également lire sur le parchemin qui atteste de cet honneur.
Inoubliable Mission
Le pape François a également voulu attirer l’attention sur les aspects religieux présents dans la carrière d’Ennio Morricone. Parmi ses bandes originales, celle du film Mission mettant en effet en scène de manière poignante la vie de jésuites en Amérique latine. Chorales liturgiques, hautbois, percussions amérindiennes et guitares s’y combinent sous la baguette du maestro.
Le chef d’orchestre, qui ne cache pas sa foi catholique, avait par ailleurs dédié une messe spécialement au pape François. Il a composé cette œuvre à l’occasion du bicentenaire de la restauration canonique de la Compagnie de Jésus, en 1814, des rangs desquels sort l’actuel pontife. Il a également confié l’importance que revêt à ses yeux le chant grégorien, tradition “vitale” de l’Église.
Lire aussi :
Entre électro et modernité, le grégorien inspire toujours
La patte du pape François
Cette médaille d’or a été frappée expressément par le pape François. Elle se distingue donc des fameuses Benemerenti ou Pro ecclesia et pontifice, habituellement décernées aux plus méritants. La première a été instituée par le pape Grégoire XVI en 1832 et est souvent donnée aux militaires, aux religieux ou aux laïcs ayant rendu de grands services à l’Église. Trois grades la composent : l’or, l’argent et le bronze. La seconde pour sa part ne comporte qu’une seule classe. Aussi connue sous le nom de Croix d’Honneur, cette dernière avait été introduite par le pape Léon XIII en 1888.