Sans la Résurrection du Christ, la naissance de l’Église est inexplicable. Pour l’historien Bernard Legras, aucune hypothèse ne parvient à justifier le changement radical qui s’opère chez les disciples désespérés après la mort de leur maître. Première certitude : le personnage historique a bel et bien existé.
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Aucun spécialiste ne nie l’existence d’un personnage historique nommé Jésus, juif né en Galilée quelques années avant le début de notre ère, mort crucifié à Jérusalem autour de l’an 33 et dont la vie publique fut très brève : trois ans au plus. L’existence et la crucifixion de Jésus sont admises actuellement par tous les historiens sérieux : plusieurs témoignages antiques, chrétiens ou non le prouvent. Même les adversaires les plus mordants du Christ, comme les responsables religieux des juifs, Celse le Romain, etc., n’ont jamais exprimé le moindre doute à ces sujets. Flavius Josèphe, historien juif du Ie siècle, a écrit lui aussi : « Vers le même temps survint Jésus, homme sage… et Pilate le condamna sur la croix. »
Jésus n’est pas un mythe
Michael Grant qui se dit historien athée partage comme bien d’autres cette position dans son ouvrage (Jesus : An historian’s review of the gospels) : « Les méthodes critiques modernes ne peuvent pas soutenir la théorie du mythe du Christ. À maintes reprises, des chercheurs de premier ordre l’ont considérée et l’ont rejetée. »
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En dehors des Évangiles, Jésus est mentionné dans plusieurs sources fiables : outre le passage indiqué plus haut, Flavius Josèphe cite plusieurs fois Jésus dans les Antiquités judaïques : « Anne […] convoqua un Sanhédrin de juges et fit comparaître Jacques, frère de Jésus appelé le Christ et quelques autres […] et les fit lapider » et dans le célèbre « témoignage flavien » qui parle de ses miracles et de sa mort. Vers l’an 110, un écrivain latin, Pline le Jeune, parle de gens qui se réunissent « un jour déterminé, avant l’aube, et chantent un hymne au Christ comme à un Dieu ».
La crucifixion du Christ est aussi attestée
En l’an 64, Néron persécute les chrétiens et Cornelius Tacite, un historien, explique vers 115 dans ses Annales l’origine de cette « secte » : « Ce nom leur vient du Christ, qui a été exécuté sous le règne de Tibère, par le procurateur Ponce Pilate. » Flavius Joseph dit que Jésus « fut condamné à la croix »… Le philosophe platonicien Celse, un juif romain auteur du Discours véritable, virulente attaque contre le christianisme (IIe siècle), écrit : « Vous nous donnez pour Dieu un personnage qui termina par une mort misérable une vie infâme. » Lucien de Samosate (+ 192) parle de Jésus comme d’un « sophiste crucifié », comme le païen Thallus ou le syrien Mara Bar Serapion.
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Le Talmud babylonien confirme même la crucifixion de Jésus la veille de la Pâque. « La foi des chrétiens, dit saint Augustin, est la résurrection du Christ. Il n’est pas difficile de croire que Jésus est mort ; les païens le croient également, tout le monde le croit. Mais ce qui est vraiment grand, c’est de croire qu’il est ressuscité. »
L’originalité des Évangiles
Un autre argument décisif de l’existence réelle de Jésus découle simplement de la lecture des Évangiles et de la constatation de leur originalité très spéciale. Dans une interview, le grand physicien Albert Einstein parlait de Jésus dans ces termes : « Personne ne peut lire les Évangiles sans éprouver la présence réelle de Jésus. Sa personnalité ressort de chaque mot. Aucun mythe ne rayonne d’une telle vie… Nul ne peut nier le fait que Jésus a existé et que ses paroles sont belles. »
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Emmanuel Carrère dans Le Royaume souligne lui aussi les caractéristiques extraordinaires du discours de Jésus : « Naturel, lapidaire, à la fois totalement imprévisible et totalement identifiable. Cette façon de manier le langage n’a pas d’équivalent historique. Elle est une sorte d’hapax qui, pour qui a simplement un peu d’oreille, interdit de douter que cet homme a existé, qu’il a parlé ainsi. »
Un message sans équivalent
La prédication de Jésus renferme des particularités uniques, jamais vues avant lui. Entre autres, elle comporte à l’égard des disciples des exigences qui n’ont d’équivalent nulle part ailleurs : renoncement, pauvreté, rupture des liens familiaux, radicalisation de la Loi ancienne, etc. Parmi de nombreuses citations, on peut mentionner à titre d’exemple celle-ci concernant la famille : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils et sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Et, celui qui ne prend pas sa croix pour marcher derrière moi n’est pas digne de moi » (Mt 10, 34).